dialogue islamo-chrétien

Le syncrétisme et le dialogue islamo chrétien

Pour commencer un dialogue, supposé sincère et raisonné, il convient au minimum d’avoir lu en entier les textes fondateurs (évangile et coran), car, en éliminant systématiquement tout ce qui différencie, le risque est grand d’être entrainé dans les méandres du relativisme et du synchrétisme, selon lesquels toutes les religions se valent, sont interchangeables selon le milieu, manifestent un absolu que personne ne peut vraiment connaître, et convergeraient, pour le bien de l’humanité, dans un compromis de réconciliation, car les religions « reflètent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes » (nostra aetate – vatican II)

L’affirmation de sa propre foi est un préalable à tout dialogue car « malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile » disait Saint Paul (Corinthiens 9 :16). Il ne s’agit pas de renier sa propre richesse et ses traditions culturelles, mais, dans une relation de confiance, de reconnaître l’égale dignité de l’autre et se reconnaître réciproquement comme des frères et des sœurs humains, s’acceptant dans leurs diversités, cette acceptation réciproque et franche étant une condition sine qua non du dialogue.

Le coran confirme que l’évangile n’est pas falsifié

Par sincérité, il convient de crever l’abcès de la prétendue falsification de l’évangile (en fait il y a 4 évangiles). Oui, les musulmans croient que la parole de dieu est descendue en un livre, le coran, et les chrétiens croient que la parole de dieu s’est fait homme en Jésus, pour le salut des hommes, et leur crédo le proclame. Mais lorsqu’on nous explique que Jésus était musulman et que, dans l’évangile (Jean 14 :16-20),  il annonçait, non pas l’esprit saint, mais Mahomet, qui falsifie l’esprit et la lettre ?

Le coran parle de l’évangile comme une référence de la parole de dieu (21:7, 7:157, 2:91, 5:43, 5:66,  5 :68, 29:46) Et nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu’il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l’Évangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce qu’il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux.» (5:47). Il dit aussi (18 :27) qu’Allah veille particulièrement à  ce que sa parole ne soit pas corrompue. Or Jésus est la parole de Dieu (3 :45, 4 :171, 19 :34). (Lire notre page falsification)

Allah n’est pas Dieu le père

Proclamer l’existence, et l’unicité, de Dieu, c’est une chose, mais que sait-on de plus de ce Dieu avec cette seule proclamation ? Laisser entendre que nous partageons une même conception monothéiste de Dieu revient à renier la foi chrétienne.

Les musulmans ne peuvent espérer en l’autre monde que les plaisirs qu’ils doivent haïr ici-bas, alors que le paradis, le royaume de Dieu promis aux chrétiens est la relation avec Dieu, communion dans l’amour divin.

Le dieu de soumission ([1]), qui guide ou égare qui il veut, sans possibilité de pénitence, n’est pas le père qui appelle sa création à l’amour. Dieu le père a créé tous les hommes pour participer activement à la création et aller au paradis, Allah en a créé certains prédestinés pour l’enfer (7 :179), sans rédemption possible, « mektoub ». Le chrétien, bénéficiant du libre-arbitre, croit que ses péchés ont été rachetés par le sacrifice de Jésus, et qu’il peut, par la confession et le repentir, en obtenir le pardon. Le coran ne donne pas cette facilité, et ne propose au croyant comme espoir de rédemption pour son salut que de mourir en martyr, en faisant le plus de mal possible aux ennemis d’Allah ([2]). Dieu le père n’a pas d’ennemis sur cette terre, c’est le bon pasteur, il n’a que des brebis égarées qu’il recherche inlassablement.

Une fatwa du sultan malaisien de Selangor affirme d’ailleurs que le mot Allah, qui était employé pour « dieu » par les chrétiens dans leur traduction locale de la bible, est « un mot sacré, exclusivement réservé aux musulmans ». Ce n’est donc pas le même Dieu.

C’est Allah qui a écrit le coran, est-ce dieu le père qui a écrit le coran ? non, ce n’est donc pas le même dieu.

Le Coran ne cesse de répéter qu’Allah déteste tous les gens dont l’Evangile dit que Dieu les aime tellement qu’il a envoyé son Fils pour les sauver.  Dieu le père aime non seulement les justes, mais il aime les pécheurs comme on aimerait son enfant et il entre dans sa création pour les sauver. Par contre Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause (61 :4) et il n’aime pas les transgresseurs (2 :190), les mécréants (2 :276), les pécheurs (4 :107), les infidèles (3 :32), les injustes (3 :57), les traitres (4 :107), les présomptueux, les orgueilleux (16 :23), les arrogants (28 :76), les corrupteurs (28 :77), les semeurs de désordre (5 :64), ceux qui commettent des excès (7:31),  les gaspilleurs (6 :141), les présomptueux (31 :18),  … et en 80 :17 Allah dit même : Que périsse l’homme, qu’il est ingrat, alors pourquoi entrerait-il dans sa création et mourrait-il pour les péchés de ceux qu’il n’aime pas ? Ce n’est donc à l’évidence pas le même dieu, d’ailleurs le coran le confirme : Ô vous les infidèles! Je n’adore pas ce que vous adorez. et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore (119 :1) Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul. (60 :4)

D’ailleurs, en 1978, en réponse  aux représentants du vatican qui voulaient tenir une conférence intitulée « La croyance commune en un dieu unique comporte des implications humanistes et culturelles et peut représenter une base de rapprochement entre chrétiens et musulmans » la revue officielle d’Al Azhar dénonce « l’équivoque du titre même de la conférence » [car] la foi musulmane en Dieu n’est pas semblable à la foi chrétienne », [si bien que] « faire croire qu’il n’y a pas de différence ne peut que nuire et aux musulmans et aux chrétiens » car l’islam est venu après le christianisme pour en réformer la foi en Dieu comme en témoi­gnent les multiples interventions de Muhammad auprès des chrétiens de son temps, [foi qui] « est commune avec celle que professent les associateurs [mushrikun] ». […] La commune affirmation de l’exis­tence de Dieu » ne saurait suffire : le problème est de savoir ce que l’on entend signifier par « Unicité de Dieu ». Les chrétiens […] y ont ajouté les doctrines trinitaires qui leur rendent difficile toute synthèse appropriée. Seul, l’islam a parfaitement développé « la science de l’Unicité »  [ … ] la foi islamique ne saurait admettre […] ce que Vatican I dit de Dieu, à savoir qu’Il est « substance » ; esprit ; spiri­tuel ; naturel ; ayant une « nature ». Quant à l’humanisme, comment serait-il commun puisque Dieu, qui en est la base, n’est pas le même ? D’ailleurs « que veut dire un humanisme basé sur Dieu » ? Seule, « la raison qui se soumet à la sagesse divine » peut y prétendre [… ] » (cité dans l’église face à l’islam de Joachim Véliocas)

Voir ce schéma très complet pour la comparaison entre Allah et le dieu trinitaire des chrétiens : http://www.jesus-islam.fr/questions/chretiens-musulmans-croient-meme-dieu/

Jésus est dieu fait homme

Le coran distingue les nazaréens ([3]), qui croient en Issa, et qui sont les meilleurs amis des musulmans, et les associateurs, qui associent à Dieu un fils, Jésus et même une mère ([4]), Marie (5 :116), et qui sont accusés de commettre par la même le pire des crimes, impardonnable : le polythéisme.

Les miracles de Jésus rapportés par le coran montrent exclusivement sa puissance : il parle dès sa naissance (19 :30), il donne la vie à des oiseaux d’argile (3 :49, 5 :111), il fait descendre une table servie (5 :112), mais le coran ne rapporte aucun des miracles des évangiles, qui sont des miracles montrant aussi l’amour de Jésus. Comment Jésus du coran, dont il prouve la puissance, pourrait avoir été crucifié et comment Jésus des évangiles, dont la vie démontre l’amour des hommes, accepterait-il qu’un autre soit crucifié à sa place ? (Voir notre page Jésus et Issa)

L’ancien testament nous montre Dieu comme le Père de son peuple, il montre aussi la Parole de Dieu issue de lui, et l’Esprit de Dieu artisan de relations. Cela ne fait pas pour autant trois dieux: Dieu est unique!

Dieu est amour, il aime, mais qui aime-t-il ? Comme il est autosuffisant, cet autre doit être en lui, c’est donc un dieu en au moins deux personnes. Cette relation d’amour a besoin d’être reconnue, par un 3ème qui en est le témoin, et ces trois personnes coopèrent à la création.

D’ailleurs, le coran affirme que Jésus a été fortifié du Saint-Esprit, qu’il est la « parole de Dieu », par laquelle tout a été créé et qu’il apporte des preuves miraculeuses « par la permission de Dieu» (5 : 110, 3 :45-49, 19 :17). N’est-ce pas là un reste des écrits chrétiens originaux, une reconnaissance de la trinité ?

Voir aussi https://www.islam-et-verite.com/dieu-na-pas-de-fils-et-il-na-pas-engendr/

On ne peut aimer et être aimé de ce que l’on domine, c’est pourquoi la révélation chrétienne est la connaissance de l’essence trinitaire de dieu et son dessein de salut par l’amour, dans la communion avec Dieu ([5]). Et c’est pour rendre possible cette communion avec Dieu que, pour les chrétiens, l’homme et la femme ont été créés à l’image de Dieu (genèse), d’où le respect dû à toute personne, et dieu traite ses créatures avec patience, comme un père compatissant traite ses enfants. Les croyants le reconnaissent tel en priant le « père éternel » et les chrétiens, comme le leur a appris Jésus, disent « Notre père qui êtes aux cieux … ». Cependant pour eux Jésus est bien plus qu’un fils de Dieu, et le coran le reconnait puisqu’il affirme qu’il est le « verbe » (3 :45) et l’ « esprit » (2 :87, 253, 4 :171) de Dieu, sa parole incréée et inséparable, qui existe depuis le commencement (jean 1 :1), et qui, non créé mais éternel, a été insufflée dans le sein de la vierge Marie (66 :12). Comme annoncé par les prophètes, il a donc pris chair sans conception humaine (3 :47, 19 :20, 21 :91). Et quand Dieu décide une chose, il lui suffit de dire : « Sois », et elle se réalise. En se faisant ainsi homme, Jésus a donc pris la nature de fils de dieu pour descendre parmi les hommes et leur annoncer la bonne nouvelle du salut des pêcheurs qui le veulent

Lors de la controverse, en 1215, entre 3 docteurs musulmans et l’abbé Giorgi, on trouve cet échange :
« Rechid: Je persiste à nier ce que vous soutenez, que Dieu ait pu engendrer, et que vous puissiez appeler le Messie, Fils de Dieu, d’autant plus que Dieu a dit dans le Livre qui est descendu du Ciel à Mahomet notre Prophète: Dites, c’est lui qui est Dieu, il est un, il est éternel, il n’engendre point, il n’est pas engendré, et il n’a point d’associé, ni d’égal.
Le Cénobite: Que dit encore l’Al-Coran? Si Dieu, dit-il, eût voulu se donner un Fils, il se le fût choisi. C’est-à-dire, il l’eût pris parmi les enfants d’Adam. Pesez ces paroles, et faites réflexion. […]
Dites-moi, Rechid, n’est-il pas vrai, que la parole proférée par la bouche de l’homme, est engendrée et conçue dans son esprit?
Rechid: Oui.
Le Cénobite: Les rayons et la lumière ne sont-ils pas engendrés par le Soleil; la lumière que le feu met en mouvement, n’est-elle pas une production de cet élément. Le vin n’est-il pas engendré par la vigne, la parole par la pensée, pouvez-vous nier cette hypothèse ?
Rechid: Non, je ne la puis nier.
Le Cénobite: D’où vient donc que vous ne vous rendez pas à cette vérité constante, que la parole de Dieu, le Verbe soit engendré par Dieu même; c’est cette parole, c’est ce Verbe que nous appelons Fils de Dieu. Votre Prophète, votre Al-Coran disent, que Jésus-Christ le Messie, est l’Esprit et le Verbe de Dieu, pourquoi donc voudriez-vous nier que le Verbe est Fils de Dieu? Il faut ou que vous croyiez cette vérité, ou bien que vous accusiez de mensonge et votre Prophète et votre Al-Coran. »

Voir aussi comment Jésus réalise ce qu’annonce la bible : On ne peut croire à l’Evangile et nier la divinité du Christ (mariedenazareth.com)

Myriam n’est pas l’immaculée conception

Marie est l’immaculée conception, c’est à dire qu’à sa naissance elle est préservée du péché originel, qui n’existe pas en islam.

C’est un « homme parfait » qui vient annoncer à Myriam qu’elle va être mère, ce n’est pas Gabriel, qui est rajouté au texte par les traducteurs  (19 :17) et elle est restée vierge jusqu’à la conception du messie (66 :12) Pour les chrétiens, son mariage avec Joseph protège Marie de la diffamation, mais d’après le coran Myriam n’est ni fiancée ni mariée à Joseph et c’est pourquoi l’esprit d’Allah lui conseille le mensonge pour expliquer son absence qui serait jugée malhonnête : « Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse! Si tu vois quelqu’un d’entre les humains, dis [lui : ] « Assurément, j’ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd’hui à aucun être humain » » (19 :26)

Prétendre que Marie « rassemble l’ensemble des croyants, chrétiens et musulmans » est une arnaque car quelles croyances ces « croyants » ont-ils en commun sans apostasier leur propre foi ? Marie est la mère de dieu incarné pour les uns et ceci est un blasphème abominable pour les autres !

Voir notre page Jésus et Marie

Le christianisme n’est pas la religion d’un livre

La bible et l’évangile sont des livres inspirés par Dieu à des auteurs humains, le coran est la parole de Dieu révélée, descendu directement.

Le christianisme n’est pas la religion d’un livre mais celle de la parole de Dieu incarné : Jésus Christ,  la bonne nouvelle à accepter avec foi. Evoquer l’appartenance aux gens du livre laisse entendre qu’il n’y aurait qu’une religion et qu’un livre et que le chrétien se sauverait en obéissant à une loi, alors que c’est la foi qui sauve, les bonnes œuvres sont la conséquence du salut et nullement le moyen de l’obtenir. Parmi ces œuvres l’amour du prochain lui-même n’est que l’amour de Dieu, puisque l’Evangile nous montre Dieu dans chacun de nos prochains.

L’expression « gens du livre » est associée dans le coran avec le statut discriminatoire de « dhimmi » et se ranger, faussement, parmi les gens du livre, c’est accepter ce statut d’inférieur, on pourrait au moins se revendiquer comme les gens des livres, les musulmans étant les gens d’un livre et de ses commentaires ! D’ailleurs ce promener dans la rue avec ce fameux livre, la bible, est un délit dans les pays musulmans. Il faut aussi expurger du discours chrétien contemporain les expressions aussi pernicieuses que « les trois religions abrahamiques », « les trois religions révélées » et même « les trois religions monothéistes » parce qu’il y en a bien d’autres, et que cela sous-entend une convergence inexistante,  reniée par les textes fondateurs, l’association (la croyance en la trinité) est dénoncée comme le pire crime dans le coran.

Nous sommes tous descendants d’Abraham

On dit traditionnellement que les arabes descendent d’Ismaël et les juifs d’Isaac. Dieu a fait alliance avec Abraham et lui a promit un fils, mais Abraham et Sara vieillissent et ce fils ne vient pas. « Abraham, dans son impatience, veut arracher à dieu ce qu’il avait annoncé, au lieu d’attendre le temps choisi par dieu, et dieu ne désapprouve pas cette union d’Abraham avec la servante égyptienne Agar, il ne le condamne pas d’avoir voulu faire par lui-même ce qui ne peut venir que de dieu. Mais la promesse de bénédiction n’ira pas à celui que l’homme a choisi : Ismaël reçoit une promesse purement séculière et qui concerne son histoire mais ce n’est ni une promesse universelle, ni une promesse pour l’éternité. Isaac reçoit l’héritage total d’Abraham, la promesse de l’alliance, et en lui, l’enfant du miracle (et sa naissance est aussi miraculeuse que celle de Jésus) tous les peuples seront effectivement bénis, en Jésus-Christ » (d’après Jacques Ellul) D’ailleurs Jésus montre que descendre d’Abraham n’est pas une garantie de salut : Ne vous avisez pas de dire en vous-même: Nous avons pour père Abraham; car je vous le dis, des pierres que voici, Dieu peut susciter des enfants à Abraham (Matthieu 3, 8-9). Et par la suite, Abraham eut d’autres fils, en épousant Ketura, il y a donc bien d’autres descendants d’Abraham que juifs et arabes ! et les chrétiens ne descendent pas d’Abraham, si ce n’est par l’alliance universelle de l’esprit.

Voir https://davidbelhassen.blogspot.fr/2017/11/israel-contre-ismael-ou-qui-fait-croire.html et https://www.dreuz.info/2020/08/16/irlande-un-prelat-catholique-et-un-rabbin-ont-assiste-a-la-fete-islamique-de-laid-el-kebir/

Jésus a accompli les prophéties, abrogé la partie rituelle et civile de la loi juive, et, en confirmant les 10 commandements de Moïse, il a parfait la loi morale

Jésus a dit « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé » (matthieu 5 :17) et donc Jésus est venu accomplir les prédictions des prophètes, et confirmer les 10 commandements donnés à Moïse, dont pas un iota ne changera. Et le sermon sur la montagne rappelle et détaille ces commandements. Les prescriptions rituelles et civiles des pharisiens, jésus s’y est soumis, s’en est libéré par sa mort, et nous en libère par sa résurrection.

Ls versets tolérants de l’évangile abrogent ceux qui ne le sont pas dans la thorah :

L’ancien testament contient la loi du talion (deutéronome 19:21 et lévitique 24:17) et Jésus lui-même le dénonce (Matthieu 5:43-48), l’évangile abroge donc la loi du talion, qui est conservée par le coran.

L’ancien testament contient la lapidation de la femme adultère (deutéronome 22:13-24) et Jésus lui-même le dénonce (Jean 8 :7-11), l’évangile abroge donc la lapidation, qui est conservée par l’islam.

L’ancien testament contient, dans le contexte de l’entrée des hébreux dans la terre promise, de multiples exemples de glorification de l’usage de la force, des rois qui prennent des villes et exterminent les habitants, … (deutéronome 20:13, livre des rois, livre de Samuel), et Jésus lui-même le dénonce (Mathieu 26 :52 et Jean 18 :36), l’évangile abroge donc l’usage de la violence, qui est conservée par le coran sous la forme théorisée du jihad.

L’ancien testament contient de multiples obligations rituelles journalières et d’interdits (vin, porc, …) et Jésus a clairement abrogé ces ablutions rituelles et ces interdits : « Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme […]mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille point l’homme. »   (Matthieu 15 :16-20) Dans sa lettre au musulman al Hasimi  le chrétien Abd Al-Masih Al-Kindi écrit :
« Concernant tes propos à pratiquer les ablutions, à se laver après le coït, à se faire circoncire pour se confor­mer à la tradition de notre père Abraham, nous te répon­drons par la parole que le Christ adressa aux juifs qui lui demandaient : « Pourquoi tes disciples ne se lavent-ils pas ? » (Matthieu 15 :1-2) Il leur répondit : « Quelle utilité y a-t-il, dans une maison obscure, d’avoir à l’extérieur une lampe lumi­neuse et que l’intérieur de la maison reste obscure ? Ce sont les intentions et le cœur qui doivent être purifiés des mauvaises pensées et du vice du péché qui souille et flétrit. Quant à l’extérieur du corps, quelle utilité y a-t-il de le nettoyer ? « O hypocrites qui soignez les appa­rences ! Vous ressemblez aux tombeaux décorés à l’exté­rieur dont l’intérieur est plein de cadavres puants. » (Matthieu 23 :25-28)
De même vous, vous vous lavez le corps, mais vos cœurs sont impurs et souillés par le péché. Quelle est donc l’utilité de se laver les mains, les pieds et le corps, et de célébrer la prière, et, en même temps, former dans le cœur, la conscience et la volonté le dessein de tuer les gens, de les piller et de prendre leurs enfants captifs ?
Réfléchis  à ce que leur répondit le Christ : Il faut d’abord que l’homme se purifie intérieurement, élimi­nant de son cœur les mauvaises pensées qui poussent à faire le mal et à nuire aux autres. Et quand la conscience et les intentions auront été purifiées de toute mauvaise conception, on peut alors se laver les mains avec de l’eau. »

L’ancien testament contient l’obligation de la circoncision, qui n’est jugée nécessaire  ni par les chrétiens ni par les musulmans. Dans sa lettre au musulman al Hasimi  le chrétien Abd Al-Masih Al-Kindi affirme :
« Et comment invites-tu les gens à se faire circoncire, sachant que ton maître n’était pas circoncis ? C’est l’assertion de ceux qui professent ta doctrine d’après ce que les narrateurs ont rapporté qu’il n’était pas cir­concis, parce qu’ils l’ont comparé, et ils ont affirmé cette comparaison sur ce point, à Adam, père du genre humain, à Seth, à Noé et à Hanzala b. Safwân. Ce témoi­gnage est admis, et aucun de tes amis, ceux qui profes­sent ta doctrine, ne met en doute son authenticité.
Si tu fais remarquer que le Christ était circoncis, nous te répondrons que le Christ voulut se soumettre aux prescriptions de la Torah, afin que personne ne pût prétendre qu’il ne les respectait pas, ou qu’il en supprimait. La preuve en est cette déclaration : « Je ne suis pas venu pour abolir la loi et les prophètes, mais pour achever et accomplir. » (Matthieu 5 :17)
De même Paul, Apôtre de la vérité, déclare : « Si vous vous faites circoncire, parce que le Christ était circoncis, cela ne vous servira à rien. L’incirconcision non plus n’est pas nuisible à la vraie foi et au cœur pur. Autrement il vous faudrait offrir les sacrifices, respecter le Sabbat, célébrer la Paque, accomplir toutes les pres­criptions de la Torah, comme le fit le Christ, notre Seigneur. » (Galates 5 :2-6)
[Jésus n’est donc pas venu pour abolir la loi mais pour la parfaire] : le Christ accomplit les prophéties et nous libère de la loi. Il nous enrichit par ses prescriptions divines et ses commandements spirituels, par lesquels il remplaça la Loi au sujet de laquelle Dieu disait par la bouche de son prophète : « Je vous ai donné, ô peuple dIsraël, des prescriptions qui ne sont pas parfaites et des ordonnances que vous ne pouvez accomplir et vivre par elles [13]. » (Ezéchiel 20 :25)
Sois donc équitable et reconnais que la circoncision n’est pas un devoir nécessaire, puisque ton livre qui contient, selon toi, les prescriptions de ta religion [n’indique pas que la circoncision est une obligation légale, et indique même plutôt le contraire] (30 :30) Ce n’est qu’une vieille coutume, celui qui la trouve bien l’accomplit, et celui qui la trouve affreuse s’en abstient.
Quant à nos amis qui se font circoncire, qui prati­quent des ablutions et se lavent après le coït, ils ne le font pas parce qu’il s’agit d’une tradition nécessaire ou d’une obligation indispensable dont il n’est pas permis de se dispenser, niais ils le font pour suivre l’habitude courante chez les gens et se conformer aux pratiques des populations au sein desquels ils vivent. »

L’ancien testament, ne faisant pas la distinction entre la loi divine et le code civil contient les descriptions des peines relatives aux délits et Jésus par sa célèbre formule « rendez à César ce qui est à César et à dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22 :15-22) a souhaité laisser le pouvoir politique organiser l’équité entre les citoyens. Le tout est conservé par le coran, sous la dénomination de charia.

De quelle loi, dont pas un iota ne changera, parle Jésus en Mathieu 5 :17 ? La loi juive ne distinguait pas la loi rituelle, la loi civile et la loi morale. Mais, que reste-t-il des prescriptions civiles et rituelles de la loi juive après que Jésus, ayant accompli les prophéties et confirmé les 10 commandements, ait abrogé la loi du talion, la lapidation, l’usage de la violence, les ablutions de purification et les interdits alimentaires et que saint Pierre et saint Paul aient abrogé la circoncision ? Ne sont-elles pas de fait abrogées ?

Et le coran le confirme en rapportant ces paroles de Jésus inconnues des évangiles : « Et je confirme ce qu’il y a dans la Torah révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui était interdit » (3 :50) et «Dieu veut vous alléger (les obligations), car l’homme a été créé faible » (4 : 28).

Les Sages d’Israël l’affirment : « lorsqu’un homme est mort, il est exempté des commandements » (Talmud Chabbat 30 B), et donc Jésus, qui y fut fidèle, en fut affranchi à sa mort, ainsi, tous ceux qui vivent dans la nouvelle alliance avec le christ ressuscité, le messie annoncé par l’ancien testament, se trouvent de fait affranchis (Romains 7 :1-4, 8 :10, Galates 2 : 19-20) tout en puisant leur nourriture dans l’entièreté de la bible car « Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien et l’Ancien est dévoilé dans le Nouveau » (st Augustin)

Jésus donc nous libère des prescriptions civiles et rituelles de la torah, et les versets tolérants de l’évangile abrogent ceux qui ne le sont pas dans la torah. Le premier pape précise encore « Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire » (actes 15 :28-29) et « parce que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi » (galates 2 :16). En quelque sorte un réel pas de contrainte en religion (2 :256).

(voir aussi https://www.connaitrepourvivre.com/single-post/jesus-a-t-il-aboli-la-loi)

Et voila pourquoi les chrétiens suivent la loi morale de Moïse, les 10 commandements inscrits sur les tables de la loi, mais pas les contraintes des prescriptions civiles et rituelles de la  torah, car il n’y a pas de contrainte en religion, et sans doute mangent-ils du porc et boivent-ils du vin, de même que les musulmans mangent du chameau (16 :80) alors que le porc comme le chameau sont prohibés par la torah. (deutéronome 14 :3). De même que dieu à dit à Abraham « sois parfait » (génèse 17 :1) mal traduit en « sois soumis » Jésus a accompli les prophéties et parfait la loi en plaçant au dessus de tout le plus grand commandement : aimer, pardonner et prier pour ceux qui nous persécutent. Et c’est cette nouvelle alliance, ce nouveau rite que les chrétiens célèbrent, mais il est hors de question pour eux d’imiter Marcion [12] et de rejeter l’ancien testament qui est bien plus qu’une loi rituelle, civile et morale puisque dans la genèse il proclame l’existence du dieu unique et créateur de toutes choses, il en chante les louanges par des psaumes, des cantiques et des poésies, il en définit la loi morale et il annonce par des prophètes la venue du messie Jésus Christ, c’est bien le fondement de leur foi et une étape de leur histoire, de la pédagogie de dieu, et ils ne sont pas assez fous pour couper leurs propres racines !


Chartres : Les évangélistes sur les épaules des prophètes

Les quatre grands prophètes de l’Ancien testament portent sur leurs épaules les quatre évangélistes. De la gauche vers la droite : Jérémie porte saint Luc (la bonne nouvelle annoncée aux païens), Isaïe porte saint Matthieu (Jésus homme et juif), Ézéchiel porte saint Jean (Jésus parole de dieu), et Daniel porte saint Marc (Jésus fils de dieu).

Bernard de Chartres, maître du XIIème siècle, disait : « Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants, de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants ».

https://www.dreuz.info/2019/04/11/le-sens-biblique-du-signe-de-croix-2/
https://www.dreuz.info/2019/04/10/le-kaddish-et-le-notre-pere-2/
https://www.dreuz.info/2019/04/09/les-origines-juives-de-la-messe-catholique/
https://www.dreuz.info/2019/04/16/ce-que-les-chretiens-doivent-a-leurs-freres-aines-3/

La Bible, matrice de l’eucharistie – les origines juives de la messe (dreuz.info)

L’amour du prochain est incompatible avec le djihad

L’evangile donc abroge une partie de l’ancien testament, mais c‘est exactement l’inverse qui se produit dans le coran lui-même, avec les versets médinois, intolérants, qui abrogent les versets mecquois, plus anciens. Jésus nous apprend la miséricorde, même envers les ennemis, mais le coran, au contraire de l’amour du prochain, nous appelle, par le jihad, à conquérir le monde pour plaire à Dieu et à tuer ou soumettre ici-bas en son nom tous les non musulmans. Il faut tuer ou se faire tuer, aimer pour Allah et haïr pour Allah (al-Ghazali). Le coran demande même de rejeter toute compassion (24 :2) envers les mécréants. Mon royaume n’est pas de ce monde disait Jésus.

Mohamed propage sa religion par l’épée et le jihad, Jésus nous appelle à nous aimer les uns les autres ([6]) Il faut lire les textes fondateurs, l’islam n’est pas ce que l’on voudrait qu’il soit, il n’est défini ni par les bonnes paroles de certains, ni par les actes de déséquilibrés, il est défini par les textes fondateurs, qu’il faut lire avant d’en parler.

De l’évangile, les islamistes concluent sans rire que Jésus était un djihadiste car ils retiennent particulièrement une parabole sur le jugement dernier, où Jésus présente un roi faisant mettre à mort un mauvais serviteur (luc 19 :17-27) et au moment d’envoyer ses disciples porter la bonne nouvelle de la parole de dieu aux peuples du monde, il les prévient qu’il les envoie dans un dur combat de la foi contre le mal : « je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive, car je suis venu mettre la division, …, et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. … celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. » (mathieu 10 :16-42)  « Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant » (Isaïe 11 :4) et Paul (ephésiens 6 :11-17) explique que « La Parole de Dieu est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles. Elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » (Hébreux 4 : 12) « De sa bouche sortait une épée aiguë » (apocalypse 19 :15). Ce glaive, c’est l’action salvatrice du Saint-Esprit qui sépare le bien du mal ( Jean 20 :21-22) car la paix du christ, et le combat auquel il nous appelle dans le contexte de l’ensemble de l’évangile et de son plus grand commandement de l’amour du prochain, n’a rien à voir avec la kouffarophobie et le djihad (combat sur les sentiers d’Allah) du coran.

Dire que nous avons des valeurs communes ne veut rien dire, tant qu’on ne précise pas lesquelles ([7]) ; nous sommes effectivement issus de la même source, juive, mais cela a tellement été réécrit et réinterprété que c’en est devenu méconnaissable. Oui, le coran parle, en bien, de Issa et de Myriam, mais Issa, simple prophète, n’est pas jésus, membre de la trinité divine, dieu fait homme, mort sur la croix, ressuscité, rédempteur des péchés du monde. Le coran contredit l’évangile sur tout ce qui concerne le message et la mission de Jésus : Issa n’est pas Dieu, n’est pas mort sur la croix, n’est pas ressuscité, n’a pas racheté les péchés. Comme les autres prophètes, il est soumis à dieu, donc musulman ! Aux derniers jours il reviendra, avec le mahdi,  pour abattre les croix, tuer les porcs (les chrétiens) et les singes (les juifs) et établir l’islam. Le coran ne raconte pas l’histoire de Jésus et recouvre son message auquel il n’accorde strictement aucune place.

La révélation coranique n’est uniquement qu’une loi et des rites à appliquer. D’un côté on s’attache à l’apparence : « la barbe », « le voile », « la djellaba », le « pèlerinage », « les ablutions », « le jeune », « l’interdit du porc », « l’interdit du vin », même la « prière » n’est en rien un dialogue avec dieu mais d’abord un alignement du corps individuel sur le comportement du groupe, puis une suite très codifiée de mouvements et de récitations à faire dans le bon ordre, il faut faire, selon l’heure, 2, 3 ou 4 « rakats » et pas autrement sinon ce n’est pas « valable » et il faut tout recommencer au début, le fin du fin étant d’avoir la trace de la prosternation marquée au front, imiter, faire la même chose, les mêmes rituels, les mêmes interdits, ce ne sont que des signes extérieurs, facilement contrôlables par la communauté qui ainsi peut faire pression sur les « mauvais » musulmans, qui ne respecteraient pas cet apartheid sexiste avec le voile, le refus de serrer la main d’une femme, et le confinement des femmes dans leur maison, apartheid alimentaire avec le halal, apartheid social et suprématiste avec l’apparition de groupes réprimant les manquements à la charria (intimidation, agression à l’acide, tabassage, « autodéfense » contre aujourd’hui les roms, …) C’est exactement le contraire du message du Christ dans l’évangile. La parole du Christ est spirituelle, c’est la liberté, le choix de la foi, sans contrainte, le don de soi à l’autre, intégralement sans attendre une contrepartie, sans désir de domination, et encore moins d’humiliation, de rapport de force. C’est le pardon pour celui qui est tombé, et par son sacrifice sur la croix, tout est pardonné à l’homme.

Jésus a annoncé des faux prophètes

Qui peut venir amener un nouveau message après le messie, Jésus ? Sinon l’antéchrist ? Jean (1 :2 :22) dit même que « Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils » or Allah, dans le coran (9 :30), nie le père et le fils.

Oui, Jésus dans l’Evangile a annoncé des faux prophètes (mathieu 24 :11, marc 13:6) « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.» (Matthieu 7 :15) et « L’heure vient où ceux qui vous feront mourir croiront rendre un culte à Dieu. » (Jean 16 :2) .

L’angélisme et l’ignorance sont mauvais conseillers. Et le coran le reconnait : Allah est le meilleur de ceux qui rusent (3 :54, 8 :18-30) (voir https://www.dreuz.info/2020/02/27/peut-on-avoir-confiance-en-allah-le-dieu-du-coran/)

De même que, par ruse, Mohamed s’est prosterné devant les « sublimes déesses » des idolâtres de la Mecque pour les amadouer, de même on prétend aujourd’hui révérer Issa et Myriam (présentés comme Jésus et Marie), et de même certains aujourd’hui comme hier se réjouissent que « Mohammed a parlé d’eux en bons termes et les a traité d’éminent et dont l’intercession est approuvée ».

Prier ensemble ? Quel Dieu ?

Prier ensemble autrement qu’en silence sera impossible ([8]) : un musulman ne pourra prononcer sans blasphème le credo ou le notre père ([11]), et un chrétien ne pourra s’injurier lui-même en prononçant la fatiha, si on ne lui cache pas que ceux qui se sont égarés du droit chemin sur lequel nous prions Dieu de nous guider, ce sont les chrétiens ([9]). Les juifs, quant à eux, savent que ceux qui ont encourus la colère de Dieu, ce sont eux.([10])

La vision du dialogue islamo-chrétien par les frères musulmans

Ils insistent sur le fait que le communisme d’une part et le laïcisme d’autre part sont les ennemis de toutes les religions et que les chrétiens trouveraient donc avantage à se trouver protégés par un état islamique. Ainsi Yussef Al-Qaradawi dans « Priorités du Mouvement islamique dans la phase à venir » affirme en 1990 : « Un chrétien qui accepte d’être soumis au système laïc non religieux, ne serait pas dérangé d’être sous une règle islamique. En outre, un chrétien qui comprend son droit religieux doit accueillir la règle de l’Islam, car une telle règle est basée sur la croyance en Allah, les messages du Ciel et de la récompense dans l’au-delà. Une telle règle vise également à renforcer les valeurs de foi et de morale qui ont été appelés par tous les Prophètes. Elle vénère aussi le Christ, Marie et l’Injil, et a une attention particulière pour les gens du Livre. Alors, comment se pourrait-il qu’une telle règle, avec sa nature céleste, morale et humanitaire, soit une source d’inquiétude ou de peur pour un croyant dans une religion qui reconnaît Allah, Ses messagers, et l’au-delà, alors que ce croyant ne se préoccuperait pas d’une règle séculière qui méprise toutes les religions et ne lui laisse qu’un petit coin dans la vie ? […]

Les sages chrétiens à la largesse d’esprit ont salué la règle islamique comme une formidable barrière qui peut arrêter l’avancée du matérialisme horrible qui menace toutes les religions aux mains du communisme mondial ».

Et il donne le dialogue comme une des priorités de son mouvement : « Qu’il y ait un dialogue religieux entre islam et le christianisme, pour divers objectifs, dont les suivants :

1- Se tenir fermes devant la tendance de l’athéisme et du matérialisme qui veut en terminer par l’épée avec tous les Messagers du Ciel, se moquent de la croyance en l’invisible, et qui rejette Allah, Ses messagers, ses Punitions et les valeurs morales, et qui tend à la permissivité et mœurs légères qui ont presque complètement détruit les caractéristiques nobles que l’humanité a acquise avec l’orientation des messages du ciel.

2-      Confirmer les points d’accord entre les deux religions, qui sont remarquées par le Saint Coran qui évoque la façon de discuter avec les gens du Livre : (Dites : «Nous croyons dans la Révélation qui est venue jusqu’à nous, et dans ce qui provient de vous ; notre Dieu et votre Dieu est un, c’est à Lui que nous soumettons [l’Islam]) [Sourate Al Ankabut : 46]

3-      Purifier des relations les restes des sentiments hostiles laissés par les croisades du passé et l’impérialisme présent, et la promotion des sentiments de fraternité, de l’humanisme et de la charité. Tourner une nouvelle page pour plus de pureté et des relations plus claires. Cela comprend que l’Eglise arrête de soutenir les chrétiens contre les musulmans dans toutes les batailles qui éclatent entre les deux parties, tels que ceux dans le sud du Soudan et aux Philippines, et dans d’autres régions. L’Eglise se tiendrait même aux côtés des communistes et des païens contre les musulmans ». (Cité par Joachim Véliocas dans « les frères musulmans dans le texte »)

Vatican II et le dialogue islamo-chrétien

La congrégation pour la doctrine de la foi déclare qu’ « il est contraire à la foi catholique de considérer l’église comme un chemin de salut parmi d’autres, dont les autres religions seraient complémentaires ». (dominus jesus 21 – 6 aout 2000) et Pie XI condamne « l’entreprise de ces hommes qui sont convaincus d’amener sans difficulté les peuples malgré leurs divergences religieuses à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle (…) « De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques puisqu’elles s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaitre avec respect sa puissance.  En vérité les partisans de cette théorie s’égarent en pleine erreur, en pervertissant la notion de la vraie religion, ils la répudient. (…) Se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la religion divinement révélée ! » (Pie XI mortalium animos)

C’est pourquoi le catéchisme proclame que « L’Économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, ne passera donc jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ. Cependant, même si la Révélation est achevée, elle n’est pas complètement explicitée ; il restera à la foi chrétienne d’en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles» (Catéchisme N°66 ). Malheureusement la déclaration « Nostra aetate » de Vatican II ne fait pas clairement la différence entre les religions apparues avant la venue du christ et celles venues après lui. Or, avant cette venue, les hommes pouvaient s’égarer dans la recherche de la vérité, ils ne le peuvent plus après avoir reçu la connaissance du christ. Ainsi le concile Vatican II, pour ne plus exclure du salut ceux qui n’ont eu connaissance ni de l’évangile ni du christ, a admis qu’il y a plusieurs chemins qui mènent à dieu, d’où, logiquement, on en est venu à l’idée que nous prierions le même dieu. et au bout du raisonnement on aboutit au refus d’annoncer l’évangile, et enfin à la volonté d’affermir dans leurs religions ceux que l’on trouve maintenant inutile d’évangéliser puisqu’ils seraient sur un chemin juste. (exemples hallucinants des cours d’islam à Taizé pour des migrants et de la récitation en chaire de la sourate la fatiha, (Barbarin à Lyon) ou de l’adhan, l’appel blasphématoire à la prière (à st Louis des invalides),  reconnaissance de Mahomet comme Prophète, du coran comme révélation et verbe de dieu (d’où les embrassades du coran), reconnaissance de l’islam comme voie du salut).

Et que dire lorsque dans cet esprit, à l’occasion d’une restauration, on laisse graver « Allah ouakbar, dieu est grand » sur une gargouille de la cathédrale St Jean à Lyon, avec en plus une traduction fausse puisqu’il aurait au moins fallu graver « Allah est le plus grand » ? (14) et que dira-t-on lorsque, la flèche de Notre Dame de Paris ayant été reconstruite on la surmontera d’une croix, d’une étoile de David et d’un croissant lunaire ? Tout le monde applaudira à ce magnifique symbole du syncrétisme multiculturel. Encore heureux si l’on échappe à la flèche en forme de plug anal et au portail du jugement dernier restauré en vagin de la reine, ce qui serait pourtant symbolique du progressisme.

Ainsi, dans son livre « l’église face à l’islam », Joachim Véliocas présente un grand nombre de déclarations d’évêques italiens et français s’offusquant de l’interdiction du voile intégral, demandant la construction de mosquées, le financement public parfois même paroissial, ou le prêt ou don de terrain, d’églises ou de salles paroissiales à transformer en mosquées, l’extension du concordat à l’islam, et des discours incroyables lors de l’inauguration de ces mosquées, démontrant une méconnaissance totale des textes fondateurs et de la vie de Mahomet, ou un reniement de pans entier de leur ancienne foi.

Autant il est juste de s’ouvrir à chaque musulman individuellement venant en frère humain, autant c’est une grave et funeste erreur de reconnaître l’islam comme seulement une religion, portant un message spirituel, une explication de la vie et de la mort, un espoir pour l’au-delà, alors que c’est à la fois une idéologie politique de conquête, une communauté, une loi, un état, une civilisation et c’est une hérésie ou une apostasie de proclamer en estimer les valeurs et d’en supporter les fondements telles que décrits dans le coran, les hadiths et l’exemple de Mahomet, fondements contraires sans ambiguïté aux valeurs de l’évangile. Certes tous les papes depuis Paul VI ( voir notre page de documents ) commettent cette erreur, sauf Benoit XVI qui a précisément été victime d’un coup d’état à cause de cela.

Voir la vidéo de l’abbé Pagès : https://gloria.tv/like/gYsiB9eReAoH4GgHgK4yq1qxe

Lire nos pages : Mohamed associé à Allah , Mohamed et Jésus, Mohamed et le saint esprit, Jésus et Marie, Les nazaréens de Syrie, la clef de lecture et la rédemption

Voir notre page controverses du dialogue islamo chrétien des premiers siècles

[1] Islam ne signifie pas « paix » mais « soumission » par une mauvaise traduction de la recommandation de Dieu à Abraham : sois parfait mal traduit en sois soumis (genèse 17 :1 : haweî şelim , sois parfait). La paix c’est salam, comme dans salam aleikoum, ou dans shalom alekhem, salutation répandue en orient : que la paix soit avec vous.

[2] Il est évident que la majorité des musulmans sont comme vous et moi : ils aiment l’amour la tolérance et la paix, et ils cherchent à suivre du coran les versets tolérants, dit « mecquois », qui sont majoritairement ceux traduits de l’araméen et de l’hébreu en arabe par les nazaréens inspirés par l’évangile et l’ancien testament (Lire notre page version du notre pere). Mais que vienne un prédicateur qui prêche à la lettre le coran complet, avec ses versets conquérants dits « médinois », et voila que se forme sur cette base une minorité agissante djihadiste, plus pure, selon le texte fondateur, plus accomplie, et qui, sous la menace permanente de l’accusation de blasphème ou d’apostasie, mènera rapidement la majorité par la terreur. Le drame pour l’humanité, c’est que, selon le coran et les savants de l’islam, ces versets médinois, révélés en dernier, abrogent les premiers, et la solution la plus raisonnable, qui consiste à renier les versets médinois est malheureusement un blasphème.

[3] Mais aujourd’hui, l’existence des origines nazaréennes du coran ayant été effacées, le mot nazaréen est celui utilisé pour désigner les chrétiens,  d’où le « N » qui sert à marquer leurs maisons pour le passage des hordes djihadiques.

[4] L’erreur vient de ce que l’esprit, qui est féminin en hébreu et en araméen, a été faussement identifié, dans le coran,  à Marie, mais celle-ci n’a jamais été déifiée par les chrétiens. De plus, contrairement à ce que dit le coran, Marie n’est pas la fille d’Amram et la sœur d’Aaron (19:28) et donc de Moise, qui vivaient 1500 ans avant elle

[5] Jean Paul II (entretiens) affirme : Quiconque lit le coran, en connaissant déjà bien l’ancien et le nouveau testament, percevra clairement le processus de réduction dont la Révélation divine y est l’objet. Il est impossible de ne pas être frappé par l’incompréhension qui s’y manifeste de ce que Dieu a dit de lui-même, d’abord dans l’Ancien Testament par les prophètes, ensuite de façon définitive dans le nouveau testament par son Fils. Toute cette richesse de l’auto-révélation de Dieu, qui constitue le patrimoine de l’Ancien et du nouveau testament, a été, en fait, laissée de côté dans l’Islam Le Dieu du Coran est […] un Dieu qui reste étranger au monde. Un Dieu qui est seulement Majesté et jamais Emmanuel, « Dieu-avec-nous ». L’Islam n’est pas une religion de rédemption. […] C’est pourquoi non seulement la théologie mais encore l’anthropologie de l’Islam sont très éloignées de celles du Christianisme.

[6] Voir http://www.bvoltaire.fr/pierredelacoste/ny-a-dislam-modere,184741

[7] Est-ce la fraternité, l’amour des autres, de tous les autres, même ceux des autres religions ? non, le coran proclame même qu’il ne faut pas prendre d’amis parmi les mécréants (5:51) ; est-ce la tolérance et la liberté de religion ? alors que les non musulmans, considérés comme impurs, sont, quand on ne les éradique pas, maintenus dans un statut inférieur de dhimmis. Voir par exemple  (9:5), (8 :39) ou (4 :56) ; est-ce la paix, alors que le coran incite au jihad, que le monde musulman est à feu et à sang et que les réfugiés le fuient par milliers ? est-ce l’égalité ? du musulman et du dhimmi, du musulman et de l’esclave, de l’homme et de la femme ? non ; est-ce la laïcité, la démocratie ? alors que seule la loi de Dieu, la charria, non réformable par le vote des citoyens, doit s’appliquer,  est ce la liberté ? alors que islam signifie soumission, soumission du musulman à Dieu et du non musulman au musulman, non, encore non et toujours non, ces valeurs que les nazaréens ont transmis dans les versets tolérants mecquois sont recouverts et abrogés par les versets conquérants médinois.

[8] Pour éviter toute tromperie, ne pas admettre de prière en latin ou en arabe, car le pape François lui-même, lors de la prière pour la paix au Vatican en 2014, s’est fait traitreusement surprendre : l’imam a rajouté une prière non prévue, en arabe, se terminant par « et donne nous la victoire sur les peuples infidèles » (2:286) Pour une prière pour la paix, par une religion de paix, c’était effectivement particulièrement bien choisi.

[9] Cela n’a pas empêché le cardinal Barbarin de faire réciter cette fatiha en chaire, à l’occasion de plusieurs rencontres « œcuméniques » autour du dieu de miséricorde. Ignorance ou naïveté ?

Petite question : où se passent toujours les rencontres du dialogue islamo-chrétien ? Dans les églises et les salles paroissiales. Pourquoi ? Réponse : vous n’avez rien à nous apprendre, tout est dans le coran. Voir http://www.dreuz.info/2016/04/20/lyon-le-cardinal-barbarin-indigne-les-chretiens-dorient-au-nom-de-la-fausse-misericorde-coranique/

[10] Voir le très intéressant article de Jacques Ellul : http://www.info-sectes.org/islam/ellul.htm

[11]  Tareq Oubrou : « La rencontre des religions autour d’une prière commune me gêne énormément, il est très difficile de trouver un langage commun : les chrétiens disent Notre Père ; ce nest pas possible pour nous. »
[12] Marcion rejetait même 3 des 4 évangiles (ne gardant que Luc), et beaucoup d épitres qu’ il jugeait trop imprégnés de judaïsme.

[13] Pie IX  précise que « la révélation divine est imparfaite et par conséquent sujette à un progrès continuel et indéfini qui répond au développement de la raison humaine ». (syllabus 5 qui pluribus – 9 11 1846

[14] cette histoire de gargouille gravée « Allah ouakbar » n’est pas une fake news, voir https://www.ladepeche.fr/article/2010/09/06/900942-lyon-gargouille-cathedrale-saint-jean-appelle-ahmed.html et https://www.lepoint.fr/societe/lyon-allah-est-grand-a-la-cathedrale-saint-jean-07-09-2010-1233237_23.php et encore http://www.leparisien.fr/lyon-69000/lyon-ahmed-la-nouvelle-gargouille-de-la-cathedrale-saint-jean-06-09-2010-1057485.php

2 réflexions sur “dialogue islamo-chrétien

  1. pertal 26 mars 2018 à 12 h 30 min Reply

    Il ne peut pas y avoir de rapprochement entre 2 religions qui se contredisent.
    En effet :
    -l’islam dit que la bible et l’évangile ont été falsifiés par les juifs et les chrétiens, pourtant le coran, qui a été écrit bien après l’évangile, ne dit pas de s’en défier, au contraire ces livres y sont traités avec le plus grand respect.
    -l’islam nie la crucifixion de Jésus sur la croix
    -l’islam nie la résurrection de Jésus
    -l’islam nie la Divinité de Jésus
    -l’islam dit que Jésus n’est pas le Fils de Dieu
    -l’islam condamne les juifs et les chrétiens, les uns pour se réserver la révélation, les autres pour « associer » un fils à dieu
    -l’islam prone la guerre et l’épée, non pas pour se défendre, mais contre ceux qui ne croient pas en Allah et en ses versets
    -l’islam privilégie la loi cérémonielle et le jihad sur le chemin d’Allah, le christianisme privilégie la foi et l’amour du prochain (ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ)
    -l’islam prone la lapidation
    -le nom donné à Jésus dans le coran est issa, mais issa ne veut rien dire pour un chrétien: Dieu dans la bible s’appelle Yahweh et Yeshua ( Jésus ) signifie Yahweh sauve, sens qui est complètement caché « recouvert » (koufar) par le nom Issa.
    En résumé , le coran est un manifeste antichrétien et l’islam est la « religion » de l’antichrist.

  2. pertal 26 mars 2018 à 12 h 31 min Reply

    Parler de valeurs communes entre christianisme et islam est une escroquerie.
    La charité, la compassion, l’altruisme…se retrouvent dans toutes les religions et dans les philosophies orientales comme le bouddhisme, l’hindouisme…
    A vrai dire, l’islam est l’antithèse du christianisme
    Dieu , dans l’évangile s’est fait homme en Jésus-Christ.
    -l’islam nie cela.
    Jésus protège et défend une femme adultère qui était sur le point d’etre lapidée
    -l’islam prone la lapidation
    Jésus abolit la loi du talion, reprise par l’islam
    Jésus montre l’hypocrisie des ablutions de purification du corps, que l’islam conserve
    Jésus interdit la violence: »Celui qui vit par l’épée, périra par l’épée ».
    l’islam encourage la violence contre les incroyants
    Jésus nous ordonne d’aimer nos ennemis
    -l’islam ordonne de tuer ses ennemis
    Jésus, par sa mort et sa résurrection, sauve tous ceux qui croient en lui.
    -l’islam n’assure pas le salut.

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