Le coran et la science
Ayant « été créé faible » (4 :28) par la volonté de dieu, l’homme ne peut pas être le créateur de ses propres actes. Dans les domaines de la connaissance et de l’action, le coran ne retient que la cause première (dieu) et néglige toute cause seconde (l’être humain) car C’est Lui [Dieu] qui vous a créés, et tout ce que vous faites (96 : 37) la conséquence de cette toute-puissance exclusive de dieu est que personne d’autre ne peut revendiquer une puissance créatrice en quelque domaine que ce soit.
C’est ce que résume parfaitement la réponse, citée par E. Renan, d’un cadi de Mossoul à un voyageur français qui l’interrogeait sur le passé de l’antique Ninive : « Ce que tu me demandes est à la fois inutile et nuisible. Bien que mes jours se soient écoulés dans ce pays, je n’ai jamais songé à en compter les maisons, ni à m’informer du nombre de leurs habitants […]. Pour l’histoire antérieure de cette cité, Dieu seul la sait, et seul il pourrait dire de combien d’erreurs ses habitants se sont abreuvés avant la conquête de l’islamisme. Il serait dangereux à nous de vouloir les connaître […]. Dieu a créé le monde ; devons-nous tenter de l’égaler en cherchant à pénétrer les mystères de sa création ? ». Et Renan conclut : « “Dieu sait mieux ce qui en est” est le dernier mot de toute discussion musulmane » (Journal des Débats, 30 mars 1883).
Dans une école coranique (« madrasa »), les enfants apprennent à réciter le coran ; l’enseignement de matières « traditionnelles » (comme les mathématiques, la littérature, l’histoire générale, la géographie,…) n’a pas sa place et l’enseignement des sciences est inexistant. Un « bon musulman » doit simplement apprendre à se soumettre au coran et aux « guides spirituels » de l’islam. L’occident a inventé les universités, diffusant un enseignement profane, au moyen-âge, au XIIème siècle, alors que les études dans les universités en terre d’islam se sont longtemps résumées, et se résument encore pour certaines, aux seules « sciences » islamiques : langue arabe, coran, charia, hadith et dawa (prédication et prosélytisme). Où et quand les universités en terre d’islam ont-elles dispensés un autre savoir que ces cinq « sciences » islamiques ?
L’explication du coran a été fixée, une fois pour toutes, par les commentateurs, cette interprétation est définitive et aucun musulman ne peut la modifier sous peine d’apostasie. Cette défense formelle et irrévocable interdit tout progrès aux nations musulmanes. Exécutée à une époque barbare, l’interprétation orthodoxe n’est plus, depuis longtemps, à hauteur des progrès réalisés, dans tous les domaines, par les peuples civilisés.
Il ne faut pas prendre à la lettre des textes écrits dans l’esprit de leur époque pour transmettre un message spirituel par toutes formes de moyens littéraires : poèmes, images, symboles, comparaisons, fables, …. La bible elle aussi comporte de nombreuses erreurs scientifiques et contradictions, dont la liste a été dressée dans des livres et des sites internet. Elle ne prétend pas être un condensé de connaissances scientifiques, elle n’est pas réputée écrite par dieu. Ses auteurs étaient inspirés par dieu, mais n’écrivaient pas sous sa dictée, et chacun cherchait à décrire une facette d’une réalité complexe.
Le catalogue d’erreurs scientifiques du coran est comparable à celui de la bible, d’autant que le coran s’inspire souvent de la bible, qui elle-même s’inspirait du zoroastrisme, et le catalogue qui suit n’a pas d’autre intérêt que de démontrer ce que toute personne sensée connait : le coran n’a été ni écrit ni dicté par dieu et celui-ci n’en a pas gardé un exemplaire sur sa table de nuit.
Les apports des peuples conquis
Le grec Aristarque de Samos, en -270, défend la théorie de la terre tournant autour du soleil, mais la théorie d’Aristote du système géocentrique reste admise, c’est la théorie des sept cieux venant de la civilisation zoroastrienne sumérienne (yacna XLIII : 3-4) , la bible l’a reprise. Aristote (384 av JC) parlait des sphères de cristal qui tournaient autour de la terre et sur lesquelles étaient fixées les planètes (d’où 7 cieux) et les étoiles.
Les mathématiciens assyriens et babyloniens connaissent le concept du zéro, le théorème de Pythagore, la solution de l’équation du 2ème degré, utilisent une numération de base 60,… Les astronomes chaldéens sont réputés, ils connaissent les planètes, notent les événements astrologiques cycliques, et prédisent les éclipses. Toutes ces connaissances passent aux grecs suite à la conquête d’Alexandre le grand.
Le grec Diophante est connu pour son étude des équations à variables inconnues.
Le mathématicien indien, Âryabhata (476-550) utilise une table des sinus, calcule les éclipses, sait que la lune réfléchit la lumière du soleil, sait que la terre tourne autour de son axe et autour du soleil. Brahmagupta (598-668) utilise des nombre négatifs et les chiffres décimaux (connus en inde depuis 595), dont le zéro, connait la solution de l’équation du 2ème degré.
Les débuts de la science arabe sont basés sur la traduction en arabe des textes grecs, perses et indiens (sur ordre du calife al Mansour en 772).
Et aujourd’hui, on réécrit l’histoire, ainsi de fausses enluminures représentant la science islamique ont trouvé leur place dans les bibliothèques et les livres d’histoire les plus réputés. (voir http://www.fdesouche.com/1084175-turquie-de-nombreuses-enluminures-presentes-dans-les-livres-dhistoire-sont-des-fabrications-recentes-exagerant-lavancee-scientifique-du-monde-islamique )
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