Le prophète Abraham n’a jamais menti, sauf trois fois dont deux sont pour la ause de Dieu, (la première) quand il dit : Je suis malade. et (la seconde) lorsqu’il dit : C’est la plus grande (idole) d’entre elles que voici, qui l’a fait… La troisième fois fut au sujet de Sâra : Abraham, avant d’accéder au territoire d’un tyran, accompagné de sa femme Sâra qui était la plus belle des femmes. – « Si l’on dit à ce tyran que tu es mon épouse, dit Abraham, il me forcerait de te laisser. Dis-lui alors, s’il t’interroge, que tu es ma sœur; en effet tu es ma sœur en islam, car je ne connais sur terre de musulmans (soumis à Dieu) autre que toi et moi ». D’arrivée à ce territoire, on alla dire au tyran : « Il est venu chez toi une femme qui ne doit appartenir qu’à toi seul! Envoie donc la chercher ». Lorsqu’elle entra chez lui au moment où Abraham lui pria, il ne put ne pas la saisir de ses mains. Sa main fut alors atteint d’une paralysie. « Invoque Dieu pour moi, s’écria-t-il aussitôt, et je ne te ferai aucun mal ». Elle invoqua Dieu et il fut délivré. […]. Ensuite, il convoqua le sujet qui lui avait recommandé Sâra et lui dit : « Ce n’est pas un être humain que vous m’avez amené, mais un démon! Fais-la sortir de mon bourg et donne-lui Hâjar! » Sâra revint vers Abraham qui était en train de prier. Sa prière terminée, il lui demanda ce qui lui était arrivé. – « Tout va bien, répondit-elle; Dieu a refoulé la perfidie de l’impie et on nous a donné une jeune fille comme servante ». (Muslim :4371)
Hagar et Ismaël à Beer shéba et Paran
L’Éternel se souvint de ce qu’il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu’il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d’Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné. Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d’Isaac, son fils. Et Sara dit: Dieu m’a fait un sujet de rire; quiconque l’apprendra rira de moi. Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham: Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse.
L’enfant grandit, et fut sevré; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Sara vit rire le fils qu’Agar, l’Égyptienne, avait enfanté à Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Cette parole déplut fort aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera; car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité.
Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya. Elle s’en alla, et s’égara dans le désert de Beer Schéba. Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle laissa l’enfant sous un des arbrisseaux, et alla s’asseoir vis-à-vis, à une portée d’arc; car elle disait: Que je ne voie pas mourir mon enfant! Elle s’assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura. Dieu entendit la voix de l’enfant; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit: Qu’as-tu, Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est. Lève-toi, prends l’enfant, saisis-le de ta main; car je ferai de lui une grande nation. Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau; elle alla remplir d’eau l’outre, et donna à boire à l’enfant.
Dieu fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert, et devint tireur d’arc. Il habita dans le désert de Paran, et sa mère lui prit une femme du pays d’Égypte. (Genèse 21 :9-21)
Arrivée d’Abraham et Hagar à la Mecque
Ibn `Abbâs dit: «La première fois que les femmes se servirent d’une traîne à leur robe fut quand la mère d’Ismaël en fit usage pour effacer les traces de ses pas [lors de sa fuite] de Sarah. Par la suite, Abraham vint avec elle et son fils Ismaël, qui la tétait encore, et la laissa près de la Maison, à côté d’un grand arbre, en amont de Zamzam, à un endroit dominant la Mosquée. A cette époque-là, il n’y avait à La Mecque ni personne ni eau. Il les installa donc là et leur laissa un sac en cuir contenant des dattes et une outre contenant de l’eau puis il prit le chemin du retour. La mère d’Ismaël le voyant partir ainsi le suivit et lui dit: « Ô Abraham! où vas-tu et comment nous laisses-tu dans cette vallée qui n’abrite ni être humain ni rien? » Cela, elle le lui dit plusieurs fois. Et, comme il ne se retourna pas, elle l’interrogea: « Est-ce que c’est Dieu qui t’a ordonné de faire cela? – Oui, répondit-il. – Alors, dit-elle, Il ne nous abandonnera pas. » Après quoi, elle retourna sur ses pas. Abraham continua alors son chemin, et arrivé à un col où ils ne pouvaient le voir, il fit face à la Maison et prononça en ayant les mains levées des invocations en ces termes: – … Notre Seigneur, j’ai fixé une partie de ma progéniture dans une dépression impropre aux cultures… jusqu’à: ils en seront reconnaissants (14 :37). La mère d’Ismaël se mit donc à allaiter son enfant et à boire de cette eau-là jusqu’au moment où toute l’eau s’épuisa. Après quoi, elle eut soif tout autant que son fils. Elle le vit bientôt se tordre – ou rouler, suivant une variante. Et pour ne pas voir son fils souffrir, elle s’éloigna, mais arrivée à as-Safâ, la montagne la plus proche, elle y grimpa puis fit face à la vallée dans l’espoir de voir quelqu’un arriver. Comme elle ne vit personne, elle descendit d’as-Safâ. Atteignant la vallée, elle souleva le pan de sa robe, et courut, comme le ferait une personne épuisée, jusqu’à la limite de la vallée. A al-Marwa, elle scruta [les alentours] dans l’espoir de voir quelqu’un venir mais elle ne voyait personne. Elle fit cela par sept fois.»
A ce point du récit, ibn `Abbas dit que le prophète avait dit: C’est en raison de cela qu’il y a la course des pèlerins entre les deux monts. Et, lorsqu’elle surplomba al-Marwa, elle entendit une voix. « Silence! » se dit-elle, et elle tendit l’oreille; elle entendit la voix une seconde fois. « Tu as été entendu, dit-elle alors à la source de la voix, voyons maintenant si tu peux nous secourir. » Et tout de suite elle voyait à l’endroit du puits de Zamzam l’Ange qui remua le sol avec le talon (ou, a-t-il dit, avec son aile), et bientôt l’eau jaillit. Hâjar se mit alors à retenir l’eau comme dans un bassin; et à la prendre avec ses mains pour en remplir l’outre. L’eau jaillissait chaque fois qu’elle en puisait.
Là, Ibn Abbas dit que le prophète avait dit: Que Dieu accorde miséricorde à la mère d’Ismaël. Si elle avait laissé Zamzam (ou: si elle n’avait pas pris de l’eau avec ses mains) Zamzam aurait été une source d‘eau ruisselante et apparente.
Hâjar but alors et allaita son enfant. L’Ange lui dit: « Ne craignez pas d’être perdus. Vous êtes à l’emplacement de la Maison de Dieu que construira cet enfant et son père. Dieu ne fera pas perdre les siens. » L’emplacement de la Maison surplombait l’endroit comme une colline; les eaux des torrents y affluaient à sa gauche et à sa droite sans jamais l’atteindre. Elle était ainsi jusqu’au jour où vint à passer près d’eux un groupe – ou un clan – de la tribu de Jurhum arrivant par la route de Kadâ’. Ils installèrent leur camp en bas de La Mecque. Après quoi, ils vinrent à remarquer un oiseau tournoyer. « Cet oiseau ne tournoie qu’autour d’une eau, se dirent-ils, nous connaissons cette vallée et nous savons qu’elle ne contient pas d’eau. » Et ils envoyèrent un ou deux éclaireurs. Ces derniers, ayant trouvé l’eau, revinrent l’annoncer au clan. Les gens s’y rendirent et rencontrèrent la mère d’Ismaël à qui ils demandèrent la permission de s’installer près d’elle. Elle accepta en les prévenant qu’ils n’avaient pas le droit de propriété sur l’eau. « Certainement, répondirent-ils. »
Là, Ibn Abbas dit que le prophète avait dit: Cela plut à la mère d’Ismaël car elle aimait la compagnie. Après quoi, le clan s’installa et il envoya à la tribu Jurhum qui vint s’installer à son tour. L’enfant grandit et apprit d’eux la langue arabe. En grandissant, il leur plut si bien qu’ils le marièrent à l’une de leurs femmes.
[…]
Abraham resta absent le temps que Dieu voulut, puis il arriva un jour pendant qu’Ismaël était assis sous un arbre, près de Zamzam, s’affairant à tailler des flèches à lui. Ayant vu son père, Ismaël se jeta sur lui et tous deux firent comme font le père et son fils. Après quoi, Abraham dit: « Ô Ismaël! Dieu m’a donné un ordre à exécuter. – Fais donc ce que ton Seigneur t’a ordonné de faire, répondit Ismaël. – Et tu m’aideras? demanda Abraham. – Je t’aiderai! assura Ismaël. – Dieu m’a ordonné, dit donc Abraham, de construire une Maison là-haut. » Et il désigna une colline qui dominait les alentours.
Alors tous deux se mirent à élever les assises de la Maison; Ismaël apportant les pierres et Abraham les disposant. Quand la bâtisse était devenue haute, il lui apporta la pierre [du Maqâm]. Abraham se tint sur elle et continua la construction pendant qu’Ismaël continuait à lui apporter les pierres. En travaillant, ils répétaient: Notre Seigneur, veuille l’accepter de nous! Tu es l’Entendant, le Connaissant (2 :127).» (bukhari :3364)
Abraham et Ismaël construisent la kaaba
Et quand Abraham et Ismâil élevaient les assises de la Maison: « O notre Seigneur, accepte ceci de notre part! Car c’est Toi l’Audient, l’Omniscient ». (2 :127)
circoncision à la hache de Abraham
D’après Abou Hourayra ée), L’envoyé de Dieu a dit : Abraham s’est circoncis soi-même à l’âge de quatre-vingts ans à l’aide d’une hache. (muslim :4368)
Tout homme nait musulman
Le messager de Dieu dit: «Tout nouveau-né naît suivant la prime nature, et ce sont ses parents qui en feront un juif, un chrétien ou un zoroastrien. (bukhari :1358 1359, Muslim :4803)
Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes – pas de changement à la création d’Allah -. Voilà la religion de droiture. (30 :30)
Abraham et Sarah seuls musulmans
D’après Abou Hourayra, l’envoyé de Dieu a dit : Le prophète Abraham n’a jamais menti, sauf trois fois dont deux sont pour la Cause de Dieu, (la première) quand il dit : Je suis malade. et (la seconde) lorsqu’il dit : C’est la plus grande (idole) d’entre elles que voici, qui l’a fait… La troisième fois fut au sujet de Sâra : Abraham, avant d’accéder au territoire d’un tyran, accompagné de sa femme Sâra qui était la plus belle des femmes. – « Si l’on dit à ce tyran que tu es mon épouse, dit Abraham, il me forcerait de te laisser. Dis-lui alors, s’il t’interroge, que tu es ma sœur; en effet tu es ma sœur en islam, car je ne connais sur terre de musulmans (soumis à Dieu) autre que toi et moi ». […] (muslim :4371)