(19 : 97) Nous l’avons rendu (le Coran) facile [à comprendre] en ta langue, afin que tu annonces par lui la bonne nouvelle aux gens pieux, et que, tu avertisses un peuple irréductible.
(17 : 106) (Nous avons fait descendre) un Coran que nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens. Et nous l’avons fait descendre graduellement.
(28 : 48) Mais quand la vérité leur est venue de notre part, ils ont dit : « Si seulement il avait reçu la même chose que Moïse! » Est-ce qu’ils n’ont pas nié ce qui auparavant fut apporté à Moïse? Ils dirent : « Deux magies se sont mutuellement soutenues! » Et ils dirent : « Nous n’avons foi en aucune » . Dis-leur : « Apportez donc un Livre venant d’Allah qui soit meilleur guide que ces deux-là, et je le suivrai si vous êtes véridiques ».
(39 : 28) Un Coran [en langue] arabe, dénué de tortuosité, afin qu’ils soient pieux!
(26 : 192) Ce (Coran) ci, c’est le Seigneur de l’univers qui l’a fait descendre, et l’Esprit fidèle est descendu avec cela sur ton coeur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs, en une langue arabe très claire. Et ceci était déjà mentionné dans les écrits des anciens (envoyés)
Ascension de Mohamed et révélation du coran éternel
‘Anas ben Mâlik dit: Abu Dhar rapportait que le messager de Dieu avait dit: «Lorsque j’étais à La Mecque, on fendit le plafond de ma maison, et l’archange Gabriel descendit alors et me fendit la poitrine pour la laver avec l’eau de Zamzam. Il apporta ensuite une écuelle en or remplie de sagesse et de foi, la vida dans ma poitrine et la passa enfin à côté. Après cela, il me prit par la main et me fit monter au ciel du bas-monde. A notre arrivée, Gabriel dit à l’ange gardien du ciel: « Ouvre! – Qui est là? demanda l’ange. – C’est Gabriel. – Y a-t-il quelqu’un avec toi? – Oui, il y a Muhammad – Lui a-t-on envoyé [la Révélation]? – Oui. »
On nous ouvrit les portes du ciel du bas-monde puis nous nous élevâmes en son sein. Nous y vîmes un homme assis. Il y avait à sa droite et à sa gauche deux masses noires. Et en regardant à sa droite, il souriait; tandis qu’il pleurait en se retournant à gauche. « Bienvenue au prophète et au fils pieux, me dit l’homme. – Mais qui est-ce? dis-je à Gabriel. – C’est Adam. Et ces deux masses noires qui sont à sa droite et à sa gauche sont les âmes de sa descendance. Ceux qui sont à sa droite sont les habitants du Paradis tandis que ceux qui forment la masse de gauche sont ceux du Feu. Et c’est pourquoi il sourit une fois qu’il regarde à sa droite mais pleure lorsqu’il se retourne à sa gauche.
Etant tous deux montés au deuxième ciel, Gabriel dit à son gardien: Ouvre! Et ce dernier lui répondit de la même manière que le premier puis ouvrit la porte. (Arrivé à ce passage, Abu Dhar rapporte que le prophète trouva dans les différents cieux Adam, ‘Idrîs, Moïse, Jésus et Abraham, que les saluts de Dieu soient sur eux tous; sans toutefois désigner la place de chacun d’entre eux; mais il mentionna quand même qu’il avait trouvé Adam dans le ciel du bas-monde et Abraham au sixième ciel.)
Anas: Lorsque Gabriel passa avec le prophète auprès de ‘Idrîs, celui-ci dit: Bienvenue au prophète et au frère pieux! Le prophète: C’est qui? dis-je – C’est ‘Idrîs, répondit Gabriel. Après cela je passai auprès de Moïse qui [me dit]: Bienvenue au prophète et au frère pieux! – Mais qui est-ce? dis-je. – C’est Moïse. Et de passage auprès de Jésus, celui-ci [me] dit: Bienvenue au prophète et au frère vertueux! – Qui est-ce? dis-je. – C’est Jésus, répondit Gabriel. Enfin, et de passage près d’Abraham, il [me] dit: « Bienvenue au prophète et au fils vertueux! — Qui est-ce? dis-je. – Celui-là, c’est Abrahâm.
Ibn Chihâb: Ibn Hazm m’a informé qu’ibn `Abbâs et Abu Habba al-‘Ansâry rapportaient souvent que le prophète avait [ensuite] dit: «Puis on me fit monter à un niveau à partir duquel je pouvais entendre le frottement des Calames.
Ibn Hazm et ‘Anas ben Mâlik: Le prophète avait [ensuite] dit: Et Dieu prescrivit ensuite à ma Umma cinquante prières rituelles. A mon retour, je passai près de Moïse qui me dit: Qu’est-ce que Dieu a prescrit pour ta Umma? – Cinquante prières, répondis-je. – Retrourne voir ton Seigneur! ta Umma ne supportera pas cela. En effet, je retournai auprès du Seigneur et Il me déchargea de la moitié. Mais de nouveau de passage près de Moïse, je lui dis: Il a retranché la moitié. – Retourne auprès de ton Seigneur! ta Umma ne supportera pas cela. Je retournai et Dieu [me] déchargea d’une nouvelle moitié. De retour auprès de Moïse, il me dit: Retourne auprès de ton Seigneur! ta Umma ne supportera pas cela. Je retournai et Dieu me dit: Elles sont cinq et elles sont cinquante. Je ne change point ma Parole. Je retournai chez Moïse qui me dit: Retourne voir ton Seigneur! – J’ai honte [maintenant] du Seigneur, répliquai-je. Enfin, Gabriel m’emmena ensuite à Sidrat-ul-Muntahâ (Lotus des confins) où je vis des couleurs que je ne connaissais pas, puis on me fit entrer dans le Paradis où il y avait des habâyl de perles et un sol en musc.» (bukhari :349 1636 3207 3342 muslim :234 238)
Gabriel annonce la mission prophétique – Waraqa
Lorsque Mohammed eut accompli sa quarantième année, Dieu envoya vers lui Gabriel, pour lui porter une vision. D’après une autre version, Mohammed avait alors quarante-trois ans. Mohammed ben-Djarir mentionne une tradition d’après laquelle le prophète reçut la vision à l’âge de vingt ans. Mais cela n’est pas exact; car Mohammed a dit qu’aucun prophète n’a reçu sa mission avant l’âge de quarante ans, parce que ce n’est qu’à cet âge que la raison et l’intelligence arrivent à tout leur développement. Or, vers l’époque où Gabriel allait apporter à Mohammed sa mission prophétique, celui-ci en remarquait les signes. Il voyait, la nuit, eu songe, sans le connaitre et non sans en éprouver de la crainte, Gabriel sous la forme d’un être énorme. Quand il marchait seul dans la ville de la Mecque, il entendait sortir des pierres, des décombres et des Animaux, des voix qui lui disaient : Salut à toi, ô apôtre de Dieu! Mohammed en éprouvait des craintes.
Il était d’usage parmi les Qoraischites que tous ceux qui tenaient à la réputation d’hommes pieux se rendissent chaque année, au mois de redjeb, sur le mont Hirâ, pour y vivre jour et nuit dans le recueillement, désirant se retirer du commerce des hommes, et regardant cette solitude comme un acte de dévotion religieuse. Cette pratique avait d’abord été en usage parmi les Beni-Hàschim; les autres tribus qoraischites avaient suivi leur exemple; mais les Beni-Hàschim l’observaient plus rigoureusement. Chaque tribu avait sur le sommet de la montagne un endroit où l’on avait élevé des constructions dans lesquelles on passait le temps de la retraite. Cette année, Mohammed, en quittant la montagne, vint auprès de Khadidja et lui dit : O Khadidja, je crains de devenir fou. Pourquoi? lui demanda celle-ci. Parce que, dit-il, je remarque en moi les signes des possédés : quand je marche sur la route, j’entends des voix sortant de chaque pierre et de chaque colline; et, dans la nuit, je vois en songe un être énorme qui se présente à moi, un être dont la tête touche le ciel et dont les pieds touchent la terre; je ne le connais pas, et il s’approche de moi pour me saisir. Khadidja lui dit : O Mohammed, ne t’inquiète pas; avec les qualités que tu as, toi qui n’adores pas les idoles, qui t’abstiens du vin et de la débauche, qui fuis le mensonge, toi qui pratiques la probité, la générosité et la charité, tu n’as rien à craindre; en considération de ces vertus, Dieu ne te laissera pas tomber sous le pouvoir du diw. Avertis-moi, si tu vois quelque chose de ce genre.
Or, un jour, se trouvant dans sa maison avec Khadidja,
Mohammed dit : O Khadidja, cet être m’apparait, je le vois. Khadidja s’approcha de Mohammed, s’assit, le prit sur son sein et lui dit : Le vois-tu encore? Oui, dit-il. Alors Khadidja découvrit sa tête et ses cheveux, et dit : Le vois-tu maintenant? Non, dit Mohammed. Khadidja dit: Réjouis-toi, Ô Mohammed; ce n’est pas un diw, c’est un ange. Car si c’était un diw, il n’aurait pas montré de respect pour ma chevelure et n’aurait pas disparu. Quand Mohammed était triste, il se rendait sur le mont Hira et s’y livrait à la solitude; le soir, il rentrait à la maison, la figure triste et abattue. Khadidja en était fort affligée.
Enfin le jour arriva où Dieu fit parvenir à Mohammed sa mission prophétique. Ce fut un lundi. Il est dit dans cet ouvrage [de Tabari] que ce fut le dix-huitièmes jour du mois de ramadan. D’après d’autres traditions, ce fut le lundi, douzième jour du mois de rabia premier, que Mohammed reçut sa mission, le même jour du même mois où il était né, et qui fut plus tard le jour de sa mort. Or, le jour du lundi, Dieu envoya Gabriel avec l’ordre de se faire connaître à Mohammed, et de lui porter sa mission prophétique et la sourate du Coran appelée Iqrâ, qui fut la première que Mohammed reçut de lui. Gabriel descendit du ciel et trouva Mohammed sur le mont Hirà. Ii se montra à lui et lui dit : Salut à toi, O Mohammed, apôtre de Dieu! Mohammed fut épouvanté. Il se leva, pensant qu’il était devenu fou. Il se dirigea vers le sommet pour se tuer en se précipitant du haut de la montagne. Gabriel le prit entre ses deux ailes, de façon qu’il ne put ni avancer ni reculer. Ensuite il lui dit : Ô Mohammed, ne crains rien, car tu es le prophète de Dieu, et moi je suis Gabriel, l’ange de Dieu. Mohammed resta immobile entre les deux ailes. Puis Gabriel lui dit. O Mohammed, lis. Et Mohammed dit : Comment lirais-je, moi qui ne sais pas lire? Gabriel dit : Lis : Au nom de ton Seigneur, qui a tout créé, qui a créé l’homme de sang coagulé. Lis : Ton Seigneur est le généreux par excellence; c’est lui qui a enseigné l’écriture; il a enseigné aux hommes ce qu’ils ne savaient pas Ensuite Gabriel le laissa à cet endroit et disparut.
Mohammed descendit de la montagne. II fut saisi d’un tremblement et retourna à sa maison, tout en répétant en lui-même la sourate. Son cœur était fort rassuré par ces paroles, mais il tremblait de tout son corps par suite de la peur et de la terreur que lui avait inspirées Gabriel. Rentré dans la maison, il dit à Khadidja : Celui qui m’avait toujours apparu de loin s’est présenté aujourd’hui devant moi. Que t’a-t-il dit? demanda Khadidja. Il m’a dit : Tu es le prophète de Dieu, et je suis Gabriel; et il m’a récité cette sourate : Lis : Au nom de ton Seigneur, , etc. Khadidja, qui avait lu les anciens écrits et qui connaissait l’histoire des prophètes, avait aussi appris à connaitre le nom de Gabriel. Ensuite Mohammed fût saisi du froid, il pencha la tête et dit : Couvrez-moi, couvrez-moi: Khadidja le couvrit d’un manteau, et il s’endormit.
Khadidja se rendit auprès de Waraqa, fils de Naufal, qui était un savant chrétien, vivant à la Mecque dans la religion de Jésus et pratiquant le culte de Dieu. II avait lu beaucoup de livres, connaissait l’Evangile et savait que le temps était venu où un prophète devait paraître. Khadidja lui dit : N’as-tu trouvé nulle part dans les anciens livres le nom de Gabriel, et sais-tu ce que c’est que Gabriel? Waraqa dit : Pourquoi fais-tu cette demande? Khadidja lui fit le récit de ce qui était arrivé à Mohammed, du commencement à la fin. Waraqa dit : Gabriel est le grand Namous, l’ange qui est l’intermédiaire entre Dieu et les prophètes, qui leur apporte les messages de Dieu. C’est lui qui est venu trouver Moïse, ainsi que Jésus; et si ce que tu racontes est vrai, Mohammed, ton mari, est le prophète qui doit être suscité à la Mecque, au milieu des Arabes, et dont il est fait mention dans les Écritures. Waraqa demanda encore : Ne lui a-t-il donné aucun ordre? Lui a-t-il dit d’appeler les hommes à Dieu? Khadidja lui récita la sourate Iqrà. Waraqa dit : S’il lui avait ordonné d’appeler les hommes à Dieu, le premier qui lui aurait répondu et qui aurait cru en lui, ç’aurait été moi ; car depuis de longues années je l’attends.
Khadidja retourna à la maison et trouva Mohammed endormi sous le manteau. Alors Gabriel revint, s’annonçant à Mohammed par un bruit, et dit : « Lève-toi, toi qui es couvert d’un manteau ». Mohammed répliqua : ~Me voilà levé, que dois-je faire?, Gabriel dit : -Lève-toi et avertis les hommes et appelle-les à Dieu; ton Seigneur, glorifie-le par la vertu; tes vêtements, tiens-les purs, c’est-â-dire purifie ton cœur du doute; fuis l’abomination, c’est-à-dire le mensonge, en dissimulant ta mission aux homme; ne donne pas pour amasser des récompenses, et endure pour ton Seigneur les mauvais traitements du hommes.,, (Sur. LXXIV, vers. 1-7.) Dans ces paroles, Dieu a résumé pour le prophète la prophétie, la prière, la religion, la pureté, la foi, la libéralité, le bon naturel et la persévérance, toutes les parties de la religion et les qualités de la fonction prophétique.
Ensuite le prophète rejeta le manteau dont il était couvert, et se leva. Khadidja lui dit : O Abou 1-Qàsim, pourquoi ne dors-tu pas pour te reposer? Il répondit . C’en est fait pour moi du sommeil et du repos. Gabriel est venu et m’a ordonné de transmettre le message de Dieu aux hommes, et de pratiquer la prière et l’adoration. Khadidja, remplie de joie, se leva et dit : O apôtre de Dieu, que t’a ordonné Gabriel? Mohammed dit : II me recommande d’appeler les hommes à Dieu. Mais qui appellerai-je, qui me croira? Khadidja dit : Tu peux au moins m’appeler, moi, avant tous les autres hommes; car je crois en toi. Le prophète fut très-heureux, présenta la formule de foi à Khadidja, et Khadidja crut. Gabriel étant présent dit au Prophète : Demande de l’eau, afin que je t’enseigne les ablutions, la manière de laver les mains, et la prière, pour que tu saches comment tu dois adorer Dieu. Le prophète demanda de l’eau, et Gabriel lui montra l’ablution des mains, et lui indiqua la façon de prier; ensuite il se plaça devant lui et dit : Nous allons prier. Il fit deux rak`as (inclinations), et le prophète les répéta après lui, et Khadidja après le prophète.
Ali, fils d’Abou-Tàlib, entra en ce moment dans l’appartement. Il était âgé alors de sept ans, ou, d’après d’autres, de neuf ans, ou, d’après d’autres encore, de dix ans; mais la majorité des traditions rapportent qu’il n’avait alors que sept ans. Voyant Mohammed et Khadidja s’incliner, et ne voyant devant eux ni idole ni autre objet, il dit : Ô Mohammed, que fais-tu? Devant qui t’inclines-tu? Mohammed répondit : Devant Dieu, dont je suis le prophète. Gabriel m’a commandé d’adorer Dieu et d’appeler les hommes à Dieu. Si tu crois en ma religion, abandonne le paganisme et l’idolâtrie. Ali dit : Attends que je consulte Abou-Tàlib, car je ne peux rien faire sans son autorisation. Ali sortit, et le prophète lui dit : Tiens cette affaire secrète et n’en parle à personne qu’à Abou-Tàlib. Arrivé à la porte de la maison, Ali rentra et dit : 0 Mohammed, Dieu m’a créé sans consulter Abou-Tàlib. Qu’ai-je besoin de consulter Abou-Tàlib pour suivre la religion de Dieu et pour l’adorer? (tabari ch LXIX p393)
Révélation progressive du coran
‘Aïcha, l’épouse du prophète, a dit : La Révélation se présenta d’abord au Prophète sous forme de visions pieuses qu’il voyait pendant son sommeil. Toutes lui parurent avec une très vive clarté. Puis, il eut de l’inclination à la retraite. Il se retirait alors dans la caverne de Hirâ’, où il se livrait à la pratique d’actes d’adoration durant des nuits consécutives, avant qu’il ne rentre chez lui pour se munir de provisions de bouche. Il revenait ensuite vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu’à ce que la vérité lui fut enfin révélée dans la caverne de Hirâ’.
L’archange y vint alors lui dire : « Lis! ». – « Je ne suis point de ceux qui lisent », répondit-il. Le prophète raconta cet événement en ces termes : L’archange me saisit aussitôt, me pressa contre lui au point de me faire perdre toute force, puis me lâcha enfin en répétant : « Lis! ». – « Je ne suis point de ceux qui lisent », répliquai-je encore. Cette scène se répéta à deux autres reprises. A la troisième fois, l’archange me dit : {Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas}. Après avoir entendu ces versets, le prophète, tremblant et palpitant, rentra chez son épouse Khadîja et s’écria : « Enveloppez-moi! Enveloppez-moi! ». On s’empressa de le couvrir jusqu’au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s’adressant à Khadîja, il la mit au courant de ce qui s’était passé, puis il ajouta : « Ah! J’ai cru que j’en allais mourir! ». « Au contraire, réjouis-toi!, répondit Khadîja, certes jamais Dieu ne te plongera dans l’ignominie; car tu maintiens tes liens de parenté, tu ne dis que la vérité, tu soutiens les faibles, tu donnes aux indigents, tu héberges les hôtes, et tu viens en aide aux éprouvés ». Ensuite Khadîja emmena Muhammad chez Waraqa Ibn Nawfal Ibn ‘Asad Ibn ‘Abd Al-‘Uzzâ Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait l’arabe par écrit, et avait traduit vers l’arabe des passages de l’Evangile autant que Dieu avait voulu. A cette époque, il était âgé et était devenu aveugle : « Ô mon cousin, lui dit Khadîja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère ». – « Ô fils de mon frère!, répondit Waraqa Ibn Nawfal, de quoi s’agit-il? ». Le prophète lui raconta alors ce qu’il avait vu. « C’est l’archange, dit Waraqa Ibn Nawfal, que Dieu a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Dieu que je fusse jeune en ce moment! Ah! Comme je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront! ». – « Ils m’exileront donc? », s’écria le prophète. – « Oui, reprit Waraqa Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore en ce jour-là, je t’aiderai de toutes mes forces ». (muslim :231)
Aïcha a dit : « Certains jours au matin que le froid était très vif, je vis le prophète recevoir la révélation; au moment où elle cessait, le front du prophète ruisselait de sueur ». (Muslim 4303)
Zayd écrit les versets sur des omoplates
J’ai entendu al-Barâ’ dire: « A la révélation de: Ceux des croyants qui demeurent [sans risque] dans leurs foyers ne sont pas égaux [en mérite]…, le messager de Dieu convoqua Zayd qui arriva avec une omoplate et écrivit le verset. Alors ibn Um aktûm se plaigna de sa cessité, d’où fut révélé: Ceux des croyants qui demeurent [sans risque] dans leurs foyers exception faite des [physiquement] déficients ne sont pas égaux [en mérite]… »» (bukhari :2831)
récitation du coran par Gabriel pendant le mois de ramadan
ibn `Abbâs dit: «Le prophète était le plus généreux des hommes, et il l’était plus encore en ramadân quand il recevait [l’archange] Gabriel. Gabriel lui rendait visite chaque nuit de ramadân, et ce jusqu’à la fin de ce mois durant lequel le prophète lui récitait le Coran. Lorsque Gabriel rencontrait le prophète, celui-ci se montrait plus généreux que le vent envoyé [pour amener la pluie» (bukhari :1902 3220)
Selon Ibn ‘Abbas, l’envoyé de Dieu a dit : « Djibril (Gabriel) me fit une des récitations (du coran). Je m’appliquai à lui demander davantage et lui, ajoutait chaque fois une nouvelle récitation et il s’arrêta après sept récitations différentes. » (muslim :1355)
Abou Horaïra a dit : « Chaque année il (Djibril-Gabriel) venait présenter une fois le coran au prophète. L’année de la mort de celui-ci, il le lui exposa à deux reprises. Chaque année, le prophète entreprenait une retraite spirituelle de dix jours. L’année de sa mort, sa retraite dura vingt jours. » (Bukhari)
Sept récitations
Umar ben al-Khatâb dit: «Une fois, j’entendis Hichâm ben Hakim ben Hizâm réciter la sourate d’al-Furgân d’une manière différente de la mienne; c’est que le messager de Dieu m’avait appris sa récitation. Je faillis m’abattre sur Hichâm mais je préférai le laisser jusqu’au moment où il termina. Je le pris alors par son manteau et l’emmenai auprès du messager de Dieu à qui je dis: « Je viens d’entendre celui-ci réciter d’une manière différente de celle que tu m’avais apprise! – Laisse-le! me dit le prophète. » [Je le laissai] et le prophète lui dit: « Récite! » Et Hichâm de réciter. « C’est ainsi que la sourate fut révélée », dit le prophète qui s’adressa ensuite à moi: « Récite! » Je récitai et il dit aussi: « C’est ainsi qu’elle fut révélée. [Sache] que le Coran fut révélée suivant sept lettres… Récitez ce que vous pouvez faire aisément du Coran. »» (bukhari :2419)
D’après Ibn ‘Abbâs, l’envoyé de Dieu : « Gabriel me fit réciter le Coran avec une certaine prononciation; mais je ne cessai de lui en demander encore davantage; jusqu’à ce qu’il me le fit réciter avec sept prononciations différentes ». (muslim :1355)
Le messager de Dieu défendit de voyager avec le Coran dans les terres de l’ennemi. (bukhari :2990)
Autre écrit que le coran
Juhayfa rapporta: «Je dis une fois à `Ali: « Avez-vous quelque chose d’écrit [autre que le Coran]? – Non, répliqua-t-il, exception faite d’une compréhension donnée à tout homme et tirée du Livre de Dieu ou le contenu de ce feuillet. – Et que contient ce feuillet? Ce qui a trait au prix du sang, à la libération des prisonniers et ceci: un musulman ne doit être tué pour un mécréant. « » (bukhari :111)
Suite : Abrogation