Mohamed

Mohamed

La naissance de Mohamed  est fixée en 570, dite année de l’éléphant : le roi chrétien d’Ethiopie avait conquis le Yémen et Médine et avait forcé les habitants du Yémen à quitter le judaïsme pour le christianisme (tabari t2 ch 33 pp 164-188) ; pour venger la profanation d’une cathédrale chrétienne, il envoie son général Abraha attaquer la Mecque avec un éléphant (tabari t2 ch 39 pp 188-202); mais curieusement dieu favorisa les polythéistes contre Abraha alors que plus tard Mohamed détruisit ces idoles (sourate 105). (voir notre page de documents peuples préislamiques) Cet éléphant rappelle l’épisode du roi perse Antiochus Eupator, entrant en guerre contre les juifs de Judas Macchabée avec 32 éléphants (1 mac 6). L’éléphant devint alors l’emblème du messianisme juif en vue de la restauration du temple.

Mohamed (Mahomet  est une déformation polémique datant du moyen âge) est un adjectif qui signifie « bien aimé» ou « loué » et ce nom n’apparait pas avant le chef de guerre de ce nom. Dans le coran, dieu s’adresse au prophète en le tutoyant, et parfois par « Oh messager » mais il arrive qu’il s’adresse à un autre messager : Moïse ou Jésus.

On vérifie que les 4 occurrences du mot Mohamed sont des ajouts au texte, ayant chacun pour but de corriger une erreur précise.

En 3 :144 on trouve « Muhammad n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés – S’il mourait, donc, ou s’il était tué ..» Cette insertion, par rapport au texte nazaréen, dans une sourate traitant de la mort au combat des combattants a pour but de combattre une erreur et d’affirmer qu’il n’a pas été élevé au ciel comme le messie et qu’il est mort.

33 :39 est une formule de fin de sourate, 33 :40 est un ajout sans relation avec le contexte, comme 33 :37 qui est un hadith pour justifier la conduite des califes, de même que 33 :50, et la suite est un collage d’une autre sourate.   Le but de l’insertion est, au moment des rivalités de succession, de confirmer que le prophète n’a pas eu de fils survivant.

47 :2 L’insertion « et ont cru en … » trouble l’antithèse  « ceux qui » …., les tirets signalent aussi un commentaire, et enfin, cette sourate nommée tardivement Muhammad s’appelait auparavant al-Qitâl, c’est-à-dire le combat à mort, à cause du verset 20 ! ([1]) Le but de l’insertion est d’affirmer que le coran est LA vérité.

48 :29 est encore un ajout, citant Marc  4 :26-28, le verset précédent contient une formule de fin de sourate. Le but de l’insertion est de préciser que c’est bien Mohamed qui est donné en exemple dans cette sourate et pas Moïse.

Mais, le portrait que les récits traditionnels brossent du prophète n’est guère flatteur et les musulmans ne peuvent pas prétendre qu’il s’agit de mensonges colportés par des ennemis : assassinat d’opposants ou de poètes critiques, décapitation de prisonniers (bataille du fossé), viol de leurs femmes (Rihana), torture (Kinana), déportation et extermination (tribus juives de Médine, tribu arabe d’Ukl). Le tout justifié par des révélations divines descendant comme par hasard au bon moment que ce soit même pour lui permettre d’épouser telle ou telle femme (son esclave copte ainsi que la femme de son fils adoptif) ou de remettre de l’ordre dans son harem.

Prétention de Mohamed à être prophète

Voici ce qu’au IXème siècle en disait le chrétien Abd Al-Masih Al-Kindi à son contradicteur musulman al Hasimi :

« Le mot « prophète » signifie « annon­ciateur » c’est-à-dire celui qui informe d’un fait inconnu ou qui annonce un fait à venir qui doit se réaliser ; ou bien il informe d’un fait ancien non connu, ou bien il annonce un fait à venir et le prédit avant qu’il ne se produise, ou bien il informe d’un fait accompli, mais dont on ignorait comment il s’était produit. On croit que ce qu’il annonce est vrai, par les signes qui confirment son récit et qui attestent la vérité de ce qu’il dit et raconte. […]

Si tu dis quil nous apprit les récits des prophètes qui vécurent dans les temps anciens, comme Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Jésus et dautres qu’il cita dans son livre, je te répondrai, et tu ne pourras ni aucun autre contester ou repousser notre réponse, qu’il nous apprit ce que nous savions déjà et ce que nos enfants et jeunes gens apprennent.  […]

Quel est le récit dont tu as profité, que nous navons pas entendu exposé à la perfection et avec exactitude dans les livres anté­rieurs? Ne lavons-nous pas déjà lu et étudié? Nen connaissons-nous pas l’explication et la signification ? Nen avons-nous pas examiné lorigine et la cause et scruté tout ce qui le concernait, de telle sorte que nous en avons une connaissance bien plus profonde que les lecteurs du Coran ? […]

Si tu prétends qu’il annonça des événements à venir, nous exigerons que tu précises lesquels. Voilà, en effet, plus de deux cents ans qui s’écoulèrent depuis son épo­que au cours desquels devait se réaliser et se vérifier quelque chose annoncé par lui. Or tu sais que sur ce point il nannonça absolument rien, ne prononça pas un mot et n’articula même pas une lettre. De ce fait, il ne remplit pas la deuxième condition qui authentifie la prophétie et il en fut frustré. […]

Concernant le chapitre des miracles qui, avec les deux conditions précédentes, font mériter le nom de prophète, tu sais que ton maitre en fut dépourvu, qu’il n’avait pas le pouvoir d’en faire et  qu’il ne fournit même pas l’indice d’un miracle. […]

Dans le livre de ton maître, préten­dument révélé de la part de Dieu, il n’y est mention daucun miracle ou plutôt, il prétendit que « si ce n’était que les gens n’avaient contesté les miracles des prophètes précédents, des mira­cles lui auraient été donnés » (17 :59), mais il parut déplaisant de lui en donner puisque les gens les rejetteraient. Cette déclaration exclut donc la mention de miracles le concer­nant ; et toute allégation lui en attribuant tombe et disparaît. […]

Il dit aussi : « Il n’y a point de prophète dont le peuple ne mentit à son sujet, et je ne suis pas assuré que mon peuple ne mente pas à mon sujet (Bukhari 1 :38). Par consé­quent tout ce qui sera raconté sur moi confrontez-le avec le livre que je vous laisse. Si vous y trouvez une ressemblance ou une mention, alors le récit serait véri­dique ; jaurais parlé et agi comme il y est dit. Mais si le livre n’en fait nulle mention, alors je suis innocent de ce récit qui est un mensonge de ceux qui me l’attribuent ; je n’ai point parlé ni agi comme dit le récit.  […]

Mais mieux encore, il fut envoyé avec l’épée pour dominer. Celui qui refusait de reconnaitre en lui un prophète et un apôtre devait être tué ou payer la capitation pour prix de son impiété et pour garder la vie. […]

« Si ton maître était pro­phète, comme tu le prétends, avec l’occupation qu’il avait d’organiser des razzias et des expéditions pour couper les routes et semparer des biens des gens. Pourquoi ton maître ne laissa-t-il pas ce rôle aux voleurs et aux brigands ? [Or plus de six fois en commençant sa carrière de brigandage il revint bredouille sans avoir rien fait, c’est un résultat bien piteux pour qui se prétend prophète !]  (Ibn Hisham 1 :598) […]

Il faisait assassiner ses adversaires (Ibn Hischam 2 :618, 2 :635-636) dans quel livre a-t-il lu, ou quelle révélation reçut-il, ou qui statua que celui qui dirait du mal de lui mériterait la mort ? […], il s’emparait des biens de gens qui ne commirent ni tort ni injustice à son égard. Tout simplement parcequ’il les jugea faibles (Ibn Hisham 1 :601-604, 2 :47-48) Mais ce nest point là la manière d’agir des prophètes ni de ceux qui croient en Dieu et au dernier jour. […]

Au cours de la bataille d’Uhud (Ibn Hisham 2 :79-80), il eut l’incisive infé­rieure droite cassée et la lèvre fendue ; il fut blessé à la joue et au front par Utba b. Abû Waggâs. Il faillit recevoir un coup d’épée sur le côté droit dIbn Abû Qamia al-Laytî, mais Tailla b. °Ubayd Allah al-Taymî le pro­tégea de sa main et il eut le doigt coupé.

Cela est bien différent de ce que fit le Seigneur Sauveur du monde, en présence duquel quelqu’un brandit une épée, frappa un autre et lui emporta l’oreille. Voyant cela, le Christ remit l’oreille à sa place et la rendit saine comme elle l’était. (Luc 22 :49-51)

Or ton maître ne pouvait-il pas, conformément aux conditions de la prophétie et puisque Talla fut blessé à la main en voulant le protéger, invoquer Dieu pour lui guérir la main et la rendre telle qu’elle était ? Cela aurait constitué une preuve de la prophétie de ton maître. […]

Tous les agissements de ton maître contredisent ton affirmation quil fût envoyé à tous les hommes avec la miséricorde et la compassion, En effet sa seule préoccupation et son unique pensée étaient de trouver une belle femme pour l’épouser, ou des gens à razzier, dont il répandait le sang, semparait de leurs biens et copulait avec leurs femmes. Il décla­rait lui-même qu’il fut enflammé de l’amour du parfum et des femmes, et que lun des signes de sa prophétie était quil lui fut donnée une puissance sexuelle équiva­lente à celle de quarante hommes pour copuler avec les femmes. Ce sont là, ma foi ! des signes de pro­phétie qui ne furent donnés quà lui. […]

L’appel à la prière fut institué par une révélation, non pas à Mohamed mais à un fidèle, qui serait donc prophète après le dernier prophète  : Abdullah b zayd b thalaba abdu rabbihi entendit une voix en rêve et vint trouver le prophète en disant : « Un fantôme m’a visité cette nuit. J’ai vu un homme portant  deux vêtements verts, un applaudisseur à la main, et je lui ai demandé de me le vendre. Lorsqu’il m’a demandé pourquoi je le voulais, je lui ai dit que c’était pour appeler les gens à la prière, alors il m’a proposé de me montrer une meilleure façon, c’était de dire trois fois « Allah Akbar, je témoigne qu’il n’y a de dieu qu’Allah et je témoigne que Mohamed est son prophète, venez à la prière, venez à la prière. Venez au service divin, venez au service divin. Allah Akbar » Lorsque le prophète entendit cela il dit que c’était une vraie révélation de dieu, si dieu le veut, et qu’il irai le dire à Bilal de sorte qu’il fasse ainsi l’appel à la prière. (Ibn Hishaq p236)

Mohamed recommanda à ses compagnons de ne pas l’ensevelir après sa mort, car il devait être élevé au ciel, comme le fut le Christ, le Seigneur du monde, étant si honoré par Dieu pour qu’il le laissât sur terre plus de trois jours. Ses compa­gnons étaient tellement persuadés de cela que, lorsqu’il mourut le lundi douze Rabîal-Awwal, à l’âge de soixante-trois ans, à la suite dune maladie de quatorze jours, ils le laissèrent, croyant qu’il allait être élevé au ciel comme il l’avait dit. Après une attente de trois jours, son odeur changea et leur espoir de le voir élevé au ciel se dissipa. Déçus de ces promesses illusoires et constatant son mensonge, ils l’ensevelirent le mercredi » (Ibn Hisham. 2 :654.664).

Voir notre page sur les exéditions de Mohamed

Suite : Jésus et Marie
Précédent : mots araméens et hébreux

[1] Au fait, qui a donné leurs titres aux sourates ? et qui les a classé par ordre de longueur ?

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