Peuples pré-islamiques

Les peuples préislamiques en Arabie et en Syrie

[Avant la prédication de Mohamed] Les peuples de Syrie étaient largement convertis au judaïsme et au christianisme ainsi les habitants de Yatrib, les gens des tribus d’Ans et de Khazradj, vinrent auprès de Hasan, roi du Yémen, pour se plaindre des juifs de Kaibar, de Fadaq et de Khoraidhah, disant : ces juifs se sont réfugiés parmi nous, en venant de Syrie, et ont trouvé un asile parmi nous ; maintenant ils nous oppriment.  (Tabari t2 ch 5, p 31)

[Avant la prédication de Mohamed] Dans le voisinage de la Mecque et de Médine, il y avait des juifs dont les ancêtres étaient venus s’établir dans le Hedjaz, lors de leur fuite devant Nabuchodonosor. Ils y avaient fondé quelques bourgs comme Khaibar, Fadak, Qoraizha, Wadfil-Qora, Nazhir et Yaubou, qui étaient en la possession des juifs qui suivaient la religion de Moïse. En dehors de ceux-ci, il n’y avait personne dans toutes ces contrées qui adorât dieu. A cette époque, le judaïsme était tombé, et c’était la religion de Jésus, la foi de l’évangile qui dominait, mais seulement dans la terre de Roum, et vers l’orient tous les autres étaient plongés dans l’idolâtrie.
Asad, Tobba le dernier, roi du Yémen vint à Médine en voulant attaquer les perses. Les habitants de Médine expliquèrent au roi que le Pentateuque est le livre de dieu que Moise reçu du ciel. Ensuite ils exposèrent au Tobba la religion de Moise. Le roi leur dit :  il faut que vous veniez avec moi dans le pays de Yémen, afin de convertir tout le pays à cette religion. Deux docteurs consentirent à l’accompagner. et alors les habitants du Yémen adoptèrent le judaïsme et l’idolâtrie disparut (Tabari Ch 33 p 164-168)

[Puis les abyssins chrétiens s’emparent du Yémen et les convertissent au christianisme].

L’attaque de la Mecque par les yéménites chrétiens – bataille de l’éléphant

Abraha arriva à la porte de la Mecque. Le lendemain, il fit avancer l’éléphant Ma`hmoud. On avertit Abraha qu’il n’y avait plus personne dans la ville. Il ordonna de faire entrer les éléphants qui devaient détruire la Ka’ba, pour s’en retourner ensuite. On conduisit le grand éléphant dans l’enceinte sacrée; arrivé là, l’éléphant s’arrêta et ne voulut plus avancer d’un seul pas. Malgré les coups qu’ils lui donnèrent, il n’avança pas son pied; on le frappa sur la tête avec des bâtons de bois et de fer; tout fut en vain. Les autres éléphants s’arrêtèrent également. Mors Dieu envoya une espèce d’oiseaux ressemblant à l’hirondelle, à celle qu’on appelle perestak qui volèrent au bord de la mer, où chacun prit dans ses serres et dans son bec quelques grains de sable; ensuite ils s’envolèrent dans la direction de la Mecque et se tinrent au‑dessus des troupes abyssines. On raconte que Dieu fit sortir de l’enfer une vapeur par laquelle le sable dans les serres et le bec des oiseaux se changea en pierres, que les oiseaux    laissèrent tomber sur les soldats. Chaque soldat fut frappé d’une pierre à la tête, et aussitôt le feu entra dans son corps, la chair se détacha des os, et le corps tout entier ne devint qu’une plaie. Chacun n’eut souci que de sa personne. Après avoir jeté toutes les pierres, les oiseaux s’envolèrent. Le corps de tout homme atteint par une de ces pierres fut couvert de pustules. Quant à l’éléphant, on avait beau le frapper, il n’avançait pas; quand on lui tournait la tète vers le Yemen ou vers l’orient, il marchait; si on le tournait vers le sanc­tuaire, il ne marchait pas. Alors toute l’armée revint sur ses pas, et on ramena les éléphants. Tous ceux qui avaient été atteints par les pierres eurent cette éruption, qui s’étendait sur tout le corps; la peau et la chair se détachèrent. Arrivés dans le Yemen, ils moururent. Dsou-Nafar et Nofaîl, qui étaient prisonniers entre les mains d’Abraha, s’enfuirent, se rendirent dans la montagne de Tihâma et avertirent de ce qui s’était passé `Abdou’l-Mot­talib et les gens de la Mecque. Ceux-ci rentrèrent dans la ville, et, depuis lors, ils témoignèrent à `Abdou’l-Mottalib plus de respect qu’auparavant, disant : C’est lui qui est le maître du temple de Dieu, qui, à cause de lui, en a éloigné l’ennemi. (Tabari t2 ch 39 p196)

Cet esclave [un esclave de cousins de Mohamed, qui avait été fait prisonnier à Ninive], nommé `Addàs, avait lu l’Évangile et le Penta­teuque, et pratiquait, à la Mecque, le culte chrétien, (Tabari t2 ch LXXIV p432)

Suite : Commerce des qoréchites en Syrie

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