Les mots araméens et hébreux mal compris
Les savants de l’islam refusent de rechercher l’origine et le sens des mots du coran dans l’hébreu ou l’araméen, car ce serait admettre une source non arabe au coran, et pourtant :
Le mot « balada » (bled) 2 :126, identifié à tord à la ville de la Mecque, que Dieu inciterait Abraham à fonder, alors que la sourate raconte l’alliance avec Ismaël, est en fait le mot yeled (un garçon) faisant référence à Ismaël ; Comme dans la genèse ([1]), Abraham demande à dieu, non pas de fonder LA ville, mais de consacrer Ismaël en enfant fidèle.
« mekkah » vient de « mak », sur la racine « MK » et signifie en hébreu et en araméen : « creux », « bas », « abaissé », « fond », « base » etc… C’est une description d’un site situé “en bas”. Dans le Talmud, l’emplacement du Sanctuaire de Jérusalem est désigné comme « Le nombril du monde » et « La pierre de fondation » ! « mekkah » signifierait en réalité « creusement », et désignerait l’endroit où l’on creusa dans la roche pour les fondations sur lesquelles bâtir le Temple de Jérusalem.
Le mot islam lui même est un autre contresens, là où le texte original dit « sois parfait » (comme dans la genèse 17:1), ([2]) on comprend, en arabe, « sois soumis à dieu». Il ne faut pas confondre Islam (soumission) et Salam (paix) [4]. Dans toutes les autres langues sémitiques, la racine a bien le sens de complétude, de perfection et pas de soumission.
Autre contresens « al ilha » est également devenu un nom propre, « Allah », alors que c’est un nom, « le Dieu », auquel s’accole le qualificatif « le miséricordieux » ([3]).
Le terme hébreux ummoth, désigne les peuples sans révélation, par opposition à ammoth, le peuple élu, ayant reçu la torah. En arabe, la racine mm a pris le sens de bonne guidance et le concept coranique de oumma désigne la communauté des musulmans. La oumma c’est le groupe bien guidé, par un imam. Mais le mot ummi, dont est qualifié le prophète, est resté proche du sens initial, cependant il ne signifie pas illettré, comme le font croire les traductions, mais il signifie bien que Mohamed est issu d’un peuple sans livre. Plusieurs hadiths montrent qu’il savait écrire (bukhari :114 3168 5133, muslim :3089), et en tant que chef de caravane commerciale ce n’est pas étonnant, le coran lui-même lui demande de lire en (96 :1) et en (17 :106).
« ka’bah » Ce mot est la forme corano-arabisée du mot grec « cube » (kubos), désignant aussi un dé. Un autre édifice qui l’a précédé de plus de 1500 ans est également cubique. Cet édifice est le « Saint des Saints » du Temple de Jérusalem ! Lieu interdit au profane, où nul n’a le droit d’y pénétrer pour rendre un culte, hormis le Grand Cohen (descendant d’Aharon, le frère de Moïse).
L’expression « el masjid el haram » est communément traduite par : « La mosquée sacrée ». Mais « mosquée » pour « masjid » n’est pas une traduction, mais un calque de l’araméen. Et « sacrée » pour « haram » est une interprétation, non pas une traduction. Il faudrait en fait traduire littéralement « el masjid el haram » par « le lieu d’adoration tabou » !
Le mot géhenne est à l’origine une expression hébraïque biblique qui ne veut absolument pas dire enfer ! Cette locution est composée d’un nom commun gaï et d’un nom propre Hinnom, donc gaï Hinnom. Elle signifie littéralement vallée de Hinnom. Le prophète Jérémie accusait des Hébreux idolâtres de se livrer, dans cette vallée en contrebas de Jérusalem, à un culte abominable consistait à faire passer des enfants par le feu. C’est une description de sacrifices d’enfants destinés au dieu Molekh (= le Roi des Cieux en hébreu)
Hadith est un mot hébreu (Hadash) signifiant « nouveauté », « innovation », mais qui a bizarrement pris le sens contraire de « traditionnel » dans l’islam.
Le Haj (pèlerinage) vient du mot hébreu Hag (circumambulation) de la racine HWG (tourner autour). Elle se pratiquait également dans beaucoup d’autres Sanctuaires, y compris dans celui de Yahweh au Temple monothéiste de Jérusalem. On a vu Josué tourner autour de Jéricho avec l’arche. Les soufis dansent en marchant en rond.
« l’attrait à lah » se dit en arabe « el hamdoullilah« . L’expression est construite sur la racine hébraïque hmd qui signifie avoir de l’attrait, être attiré par, convoiter, désirer etc. De cette racine hmd est également tiré le prénom arabe muhammad = Le désiré. En fait, bien plus qu’un prénom, c’est un titre honorifique biblique donné au prophète Daniel : ish hammudot = l’homme d’attraits (Daniel 10, 11). C’est dans le livre de Daniel où celui-ci a une vision eschatologique faisant intervenir, pour la première fois dans la Bible, des anges non anonymes portant le nom de Gabriel (Dieu surmonta) et de Mikhaël (Qui est comme Dieu). Ce parallèle entre Daniel ish hammudot et Muhammad recevant les versets du Coran de l’Ange Gabriel, est trop flagrant pour être fortuit. Quant à lah, il transcrit soit l’hébreu el qui signifie dieu, soit le nom indéfini d’allah.
En 2 :219 et 5 :90 il est question de vin et de jeux de hasard, « maysir », soi disant un jeu de hasard joué de la main gauche, en fait le jus de la vigne (Nombres 6:1-3) l’un des symboles chrétiens de la vie eternelle;
Ramas, d’où découle ramadan, ce sont les cendres, rappelant clairement le premier jour du carême chrétien : le mercredi des cendres.
Les lettres ALM et ALMR en tête de nombreuses sourates sont restées sans explications par les traducteurs ignorants les habitudes juives : ce sont les initiales de ALM= Voici l’enseignement purifié de la source de la sagesse divine, et ALMR= Amar Li momri Rabbi (Mon maître le rabbin m’a dit).
voir aussi notre page sur les emprunts aux textes précédents
Les mots hébreux dans le coran, voir https://davidbelhassen.blogspot.fr/2017/01/les-mots-hebreux-dans-le-coran.html
Voir l’article très instructif la torah de Muhammad par David Belhassen
Les noms bibliques dans le coran : http://davidbelhassen.blogspot.fr/2017/06/ce-que-revele-la-transcription-des-noms.html
Les emprunts de mots non arabes dans le coran : voir http://www.avairan.com/non_arab_dans_le_cora.htm
Suite : Mohamed
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[1] Genèse 17.18-21 : Abraham dit à dieu: Oh! qu’Ismaël vive devant ta face! Mais dieu reprit : Non, mais ta femme Sara, t’enfantera un fils; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. Et j’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle et avec sa descendance après lui. En faveur d’Ismaël aussi, je t’ai exaucé. Voici, je le bénis je le rendrai fécond, et je le ferai croitre extrêmement; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. Mais mon alliance, je l’établirai avec Isaac, que va t’enfanter Sara l’an prochain à cette saison.
[2] Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir [parfaire] (mathieu 5 :17) Et Soyez donc parfaits comme votre père céleste est parfait (Mathieu 5 :48)
[3] Elah est le mot araméen, eloha, elohim le mot hébreux, et le qualificatif de miséricordieux a déjà été utilisé en psaumes 111-4, exode 33 :19, luc 1 :78, …
[4] Il ne faut pas confondre le sens de la racine d’un mot et le sens de ce mot. Une même racine peut donner plusieurs séries de mots dérivés, de sens voisins mais différents, ainsi : la racine arabe slm, est apparentée à la racine hébraïque shlm (shalom, paix, comme dans shalom alekhem) et donne en arabe le verbe salima (être en sécurité) et le nom salam (paix, comme salam aleikoum) ; dérivé de la même racine, on a en hébreux selim (perfection, comme dans « sois parfait » l’ordre de dieu à Abraham en génèse 17 :1) et en arabe le verbe aslama (se soumettre, à dieu), qui donne le nom islam (soumission, à dieu) et le participe actif muslim (musulman, qui est soumis à dieu)..
Boker tov , Shalam lol.
Merci pour ce très brillant post