la redemption

Le péché originel et la rédemption

Le coran dit que Jésus n’est pas mort, qu’il n’a pas été crucifié, qu’un autre a été crucifié à sa place (Judas selon les uns, Simon de Cyrène selon d’autres, …). Il dit cela car il ne conçoit pas que dieu s’abaisse à souffrir et meure ([5]). Mais, pour les chrétiens, Au commencement était le verbe, le verbe était avec dieu et le verbe était dieu ( jean 1 :1) et la parole de Dieu est descendu dans sa création et a été faite chaire en Jésus. De même, pour les musulmans, la parole éternelle d’Allah,  qui n’a ni commencement ni fin et ne peut être détruite, est descendu dans sa création dans un livre, le coran. Tuer Jésus en le crucifiant ou bruler le coran ne détruit que sa nature matérielle, sa nature éternelle est préservée.

Lors de la fête de kippour, le grand pardon et la réconciliation (lévitique 16), les juifs choisissent deux boucs identiques (le rite a duré jusqu’à la destruction du temple), et les tirent au sort : l’un est chargé des péchés du peuple, c’est le bouc émissaire, qui est conduit dans le désert puis envoyé au diable avec les péchés, en le jetant du haut d’une falaise, l’autre est sacrifié sur l’autel.

Les évangélistes, utilisant les références à la thorah et aux prophètes (surtout Mathieu), ont adapté le rite juif du bouc émissaire à l’histoire de Jésus :  Bar-abbas (« le fils du père » en araméen), qui, bien que dangereux agitateur, a été libéré par Pilate, c’est nous, pécheurs, enfants de Dieu, qui avons été libérés par le sacrifice de Jésus, lui aussi le fils du père, qui a pris, de lui-même, les péchés du monde, a été conduit au sommet du Golgotha, est mort sur la croix, est descendu aux enfers et ressuscité, accomplissant ce que sous-entendait son nom : Jésus, « Yahwé sauve », le bouc qui porte les péchés du peuple est devenu l’agneau de dieu qui enlève le péché du monde.

Car dieu le père aime non seulement les justes, mais il aime les pécheurs comme on aimerait son enfant et il entre dans sa création pour les sauver. Par contre Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause (61 :4) et il n’aime pas les transgresseurs (2 :190), les mécréants (2 :276), les pécheurs (4 :107), les infidèles (3 :32), les injustes (3 :57), les traitres (4 :107), les orgueilleux (16 :23), les arrogants (28 :76), les corrupteurs (28 :77), les semeurs de désordre (5 :64), ceux qui commettent des excès (7:31), les gaspilleurs (6 :141), les présomptueux (31 :18), … en 80 :17 Allah dit même : Que périsse l’homme, qu’il est ingrat, alors pourquoi entrerait-il dans sa création et mourrait-il pour les péchés de ceux qu’il n’aime pas ?

Le christianisme, contrairement à l’islamisme et au judaïsme, considère que le péché originel est transmis de génération en génération, comme une marque de la nature humaine. Pour l’islamisme, Adam a été pardonné par dieu, et donc il n’est pas besoin de baptême.  Chacun rendra des comptes sur ce qu’il a fait (il n’y a pas de responsabilité collective), aucun porteur de fardeau (les péchés) ne portera le fardeau d’un autre (6 :154 , 17 :15 …) [[1]]. Cela était déjà affirmé par les prophètes ([2]). Il n’en reste pas moins que l’homme pêche. L’évangile nous montre que dieu tout puissant et miséricordieux veut le salut de ses créatures, c’est pour cela qu’il veut nous manifester son amour et nous inciter à choisir de suivre sa voix. Par son sang sur la croix, Jésus, qui est exempt de pêché (19:19), rachète qui le veut (et pas qui il veut !), avant de vaincre la mort qui est la quintessence du péché ([3]) et ainsi le chrétien peut vivre dans la joie d’être déjà sauvé et ses bonnes œuvres sont des remerciements et non un échange intéressé.

L’islamisme considère que, puisque Jésus n’est pas dieu, il ne peut pas racheter les péchés. Sans possibilités de rédemption, les islamistes en sont donc réduits à faire des actions d’éclat supposées plaire à dieu, car inscrites dans le coran, puis de mourir immédiatement en « martyre ([4]) » pour s’assurer le royaume de dieu au jour du jugement.

Et donc il n’est pas du tout contradictoire qu’on découvre après coup que la conduite d’un terroriste islamique n’était pas correcte (alcool, prière, …). Justement, un djihadiste est en recherche de rédemption pour sa conduite passée. Ce n’est pas du tout une « radicalisation rapide », c’est tout simplement qu’il recherche son salut dans une action hors norme que le coran, dont on lui rabache les sourates depuis son plus jeune âge, lui affirme qu’elle plait à dieu. Il est en fait radicalisé depuis longtemps, et finit par passer à l’acte pour sortir du tunnel. Un chrétien qui se radicalise, c’est à dire qui vit l’Evangile au pied de la lettre, qui tente d’imiter Jésus-Christ, ça donne un François d’Assise, un Vincent de Paul, une mère Téresa, un musulman qui se radicalise, c’est à dire qui vit le Coran au pied de la lettre, qui tente d’imiter Mohamed, ça donne un Merah, un Coulibaly, des Kouachi. La radicalisation est la phase finale d’un conditionnement qui se poursuit depuis la naissance à travers l’éducation familiale, la culture communautaire et la soumission à un culte religieux intolérant. Durant toute sa vie, on lui enseigne, à travers ces différents groupes sociaux, la soumission et la stricte obéissance à un dogme qu’il ne doit jamais critiquer et auquel il ne pourra jamais échapper sous peine de mort.

Oussama ben Laden, et Mohamed Merah après lui a repris ses mots, expliquait que : Mourir sur la voie d’Allah est un honneur souhaité par ceux de ma communauté qui luttent ; nous aimons la mort sur la voie d’Allah autant que vous aimez la vie, nous ne craignons rien, nous espérons une telle mort.

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[1] Le coran ne dit pas « aucun homme »  mais « aucun porteur de fardeau » or Jésus est reconnu sans péché par le coran (19:19) car Satan n’a pas réussi à le toucher à sa naissance (Bukhari 3286) et donc, sans contrediree le coran, Jésus peut porter les péchés des hommes, comme l’annonce l’évangile, la « bonne nouvelle » des chrétiens. Au passage, cette histoire de Satan qui touche les nouveaux nés rappelle curieusement le péché originel, nié par ailleurs. Mais le coran se contredit : 16 :25, 29 :13 disent que ceux qui ne croient pas en l’unicité d’Allah porteront leur fardeau et celui de ceux qu’ils ont égarés. Et on trouve dans le hadith de Muslim 6666 ce qu’était visiblement la prédication de Mohamed, contraire au verset 6:154 du coran: «Le messager d’allah a dit : Lors du jour de la résurrection, parmi les musulmans certains viendront avec des péchés aussi lourds qu’une montagne, et Allah les pardonnera et à la place il placera (les péchés) sur les juifs et les chrétiens » Ahadiths qudsiya n°8 ajoute : « Il dira déchargez les péchés de leur dos et placez-les sur le dos des chrétiens et des juifs, puis laissez les humbles serviteurs accéder au paradis, par ma miséricorde. »

[2]  4ème livre d’Esdras 6 :70 De même que maintenant le père, n’envoie pas le fils à sa place ; ni le fils, le père ;, ni le maître, son serviteur ; ni l’ami, son ami pour être malade, ou se coucher, ou manger, ou être guéri à sa place; De même il sera absolument impossible que quelqu’un intercède pour un autre ; il n’y aura personne qui rejette son fardeau sur son semblable, car chacun subira ce qu’il mérite et sera responsable de ses actions. Et dans la bible : Ezechiel 18.20  L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui.

[3] Jérémie 18:3 Le vase qu’il faisait ne réussit pas, comme il arrive à l’argile dans la main du potier; Il en refit un autre vase.

[4] Un martyre est un innocent assassiné pour sa foi, un terroriste islamiste assassine des innocents au nom de sa foi puis se suicide.

[5] Allah est donc si peu puissant, qu’il est obligé d’utiliser l’une des armes de Satan, Allah est le meilleur de ceux qui rusent (3 :54, 8 :18-30), pour sauver son apôtre en sacrifiant au passage un innocent, mais ce « faux-semblant » (4 :155-157) est le plus mal réussi de l’histoire car en est né la plus grande de toutes les religions. De même la puissance d’Allah n’a pas pu empêcher que son prophète Mohamed meurt empoisonné par Zainab, la juive de Kaybar dont il  venait de faire égorger son mari et toute la famille (voir https://web.archive.org/web/20171208201916/http://asraralislam.ch/Les%20secrets%20de%20l’islam/qui_a_tue_mahomet.html). . A ce propos  on peut noter que Allah, dans le coran, menace Mohamed de lui couper l’aorte s’il corrompt son message et se révèle être un faux-prophète (69 :44)   or, au moment de mourir, Mohamed reconnait que « Je ressens encore les douleurs de ce que j’avais mangé le jour de Khaybar. Le temps est venu maintenant où mon aorte se rompra » (abu daoud 4498 et Bukhari volume 5 livre 59, 713, récit d’Aicha).

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